• Le combat RGO continue

     

     

    Vous allez me dire que je ne parle que de ça... Mais étant donné que le RGO de mon bébé m'occupe la tête et les bras 24h/24 depuis 3 semaines, il me serait difficile de vous livrer un billet sur les inondations ou la Coupe d'Europe de football.

    Mon miracle de l'autre nuit ne s'est malheureusement pas reproduit.

    En fait, le lendemain, j'ai dû faire face à une nouvelle crise qui a duré 24 heures.

    Etant donné que ma priorité n°1 est avant tout de soulager ma fille, je me suis bien entendu trituré la tête pour trouver ce qui aurait pu provoquer cette rechute (qui soit dit en passant m'a filé un bon coup de déprime - mais il va falloir que je m'habitue, il y aura toujours des hauts et des bas).

    Je ne dirais pas que j'en suis sûre à 100%, mais la veille de cette crise, je me suis enfilé deux verres de jus de fruits frais pommes/framboise, le tout avec un plat de pâtes bolognaise.

    Je me suis donc empiffrée d'aliments extrêmement acides. Et comme je commence à faire confiance à mon instinct de jeune maman d'un choupiot RGO, j'ai tendance à croire que ça a eu une influence non négligeable.

    En plus des aliments contenant des protéines de lait de vache, je vais donc m'interdire aussi tous les aliments acidifiants (je vous ferai la liste, il y en a des tonnes), avec, en haut de la liste, la tomate et les fruits rouges.

    Le combat continue donc, et j'ai comme l'impression qu'il est loin d'être terminé.

    Si la dernière grosse crise est passée, je vois bien que Tess a toujours mal.

    Elle demande le sein tout le temps, elle pleure quasiment non stop (sauf au sein - ce n'est plus des hurlements, au moins). Elle ne supporte pas d'être posée. Je vois qu'elle souffre. Et cette souffrance m'étouffe.

    Je ne parviens pas à la soulager. A certains moments, lorsqu'elle a son hoquet par exemple (seul moment où elle ne chouine pas), je sens une bouffée d'espoir m'envahir. Oui ça va passer, oui je vais surmonter tout ça.

    Mais à chaque nouvelle grimace sur son visage, mon espoir est réduit à néant. Je me sens tomber dans un puits sans fin. Puits où ma fille souffre, où je n'ai plus une minute à moi, où je passe mes journées à la regarder souffrir sans pouvoir y remédier.

    Etre maman, je savais que ça n'allait pas être de tout repos.

    Mais croyez-moi, être maman d'un bébé RGO, c'est épuisant. Dans tous les sens du terme.

     


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  • Quand un miracle survient...

     

    Le mot "miracle" vous paraîtra sans doute un tantinet excessif pour désigner ce qui c'est produit cette nuit.

    Mais je vous assure que pour une jeune maman d'un choupiot RGO au bout du rouleau, c'est un événement qui mériterait de faire péter une bouteille de Champagne (ce que je ferais d'ailleurs si je n'allaitais pas).

    Car cette nuit, pour la première fois depuis 6 semaines, ma Chouquette (et donc par corrélation, moi) a dormi de 22h30 à 4h30... 5 heures de répit, de sommeil, de retrouvailles avec mon vieux pote Morphée. Le bonheur suprême.

    Imaginez ma tête quand j'ai regardé le réveil matin à 4h30. 

    J'ai d'abord (forcément) pensé que la Boulette devait avoir un problème de taille pour ne pas s'être réveillée toutes les heures en hurlant comme à son habitude. Mais après l'avoir observée sous toutes les coutures grâce à la lumière feutrée provenant de la veilleuse suédoise (un chat, un lapin ? C'est pas clair d'ailleurs...), j'ai du me rendre à l'évidence : ma Clochette allait bien.

    Bon, certes, elle semblait crever la dalle. Je l'ai évidemment mise au sein (qui soit dit en passant ressemblait à un obus - 5 heures sans tétée ça laisse des traces), le sourire aux lèvres.

    Alors le pourquoi du comment allez-vous me demander (ou pas d'ailleurs, mais moi je me suis clairement interrogée histoire de tenter de renouveler l'exploit).

    Trois hypothèses semblent plausibles (et je pense que la réponse se trouve probablement dans un mélange des trois) : 

    Petit a le traitement commence enfin à agir comme il faut.

    Petit b le biberon de 70 ml de lait maternel avec un peu d'épaississant qu'elle a englouti avant de s'endormir comme une masse l'a calée et a limité ses reflux (on lui donne un biberon par jour, le soir, depuis 4 jours, mais d'habitude, je ne suis parvenue qu'à tirer 40/45 ml donc petit biberon).

    Petit c la Chouquette était épuisée par ces derniers jours d'hurlements intensifs et le peu d'heures de sommeil qui en a résulté.

     

    La seule chose qui me chagrine dans ces hypothèses est la possibilité que je ne produise pas assez de lait pour satisfaire la faim de ma fille, ce qui expliquerait (en plus du fait que ça la soulage à cause son reflux) qu'elle tête si souvent par ailleurs.

    Je vais donc continuer à tenter de tirer mon lait pour obtenir 75/80 ml pour le biberon du soir, même si je dois m'y reprendre à plusieurs fois dans la journée (non seulement parce qu'il n'y a pas beaucoup de lait qui sort mais aussi et surtout parce que je ne dispose pas souvent de mes deux mains pour tirer mon lait).

    Bref, un miracle, mais aussi de nouvelles inquiétudes et de nouveaux questionnements.

    Décidément la vie de maman ce n'est pas de tout repos !

     

     

     


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  • RGO : Second souffle

     

     

    Voilà maintenant une semaine que la Boulette est sous traitement Gaviscon + Oméoprazole pour son RGO.

    Si les effets ne sont pas miraculeux, ils ont le mérite de nous laisser dormir un peu.

    Les hurlements sont devenus des cris.

    Mais les crises sont toujours là, plusieurs fois par jour.

    La Boulette ne s'endort toujours pas ailleurs que dans mes bras, et, idéalement, sur mon sein.

    Je n'ai que quelques minutes de répit par jour (merci le Chéri - merci Mamie). Et elles sont les bienvenues.

    Demain, sous les conseils avisés d'une connaissance, je remplace l'Oméoprazole par le Losec Mups, l'Oméoprazole étant le générique du Losec (ou Mopral en France).

    Apparemment, chez certains petits bouts, ça peut changer les choses.

    Je croise tous mes doigts, y compris les orteils, pour que ce nouveau traitement soulage plus efficacement ma Chouquette.

    Je l'avoue, je suis prête à essayer n'importe quoi pour autant que mon bébé trouve l'apaisement qu'il n'a jamais connu.

    Vous m'excuserez pour le peu d'articles publiés. Les moments d’accalmie sont trop rares. Et, je l'avoue, lors de ces moments que je sais de très courte durée, parfois, je m'écroule. Et si je ne m'écroule pas, y a toujours un peu une tonne de rangement qui m'attend, la caisse du chat à changer, les fleurs à arroser, le lave-vaisselle à débarrasser, une machine à faire tourner, ou plus simplement, survenir à mes besoins primaires : manger, me laver et faire pipi... Bref, vous avez compris. Ma vie n'est pas un long fleuve tranquille.

    Et pourtant, lors de mes nombreuses heures d'éveil nocturnes, occupée à calmer la Boulette dans mes bras, je rêve de disposer de mes deux mains pour écrire tout ce que j'ai à dire. Et croyez-moi, des choses à dire sur ma nouvelle vie de jeune maman, j'en ai !

     

     


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  • Tess, un bébé RGO

     

    Voici quelques jours que je n'ai pu publier de billet.

    Et pour cause. Depuis mon dernier article ventant les bienfaits de ma 207 sur les pleures hurlements incessants de ma jolie Boulette, les choses n'ont fait qu'empirer.

    Les journées, comme les nuits, sont devenues invivables. Des hurlements incessants, très peu de sommeil, de grosses angoisses et une conviction profonde que non, les coliques ne pouvaient être seules responsables de l'état dans lequel pouvait se mettre ma fille.

    Après avoir analysé le comportement de la Boulette, j'ai fini par mettre un nom sur son mal-être : le reflux gastro-œsophagien interne (oui, car ma fille ne régurgite quasiment pas).

    A plusieurs reprises, j'ai craqué. J'ai pleuré. De fatigue. D'impuissance. D'épuisement. De nervosité.

    J'ai même fini par supplier le Chéri de rester auprès de moi les journées. Je n'arrivais plus à gérer seule ces cris le jour et la nuit. Mon état physique et mental ne le permettait plus. Je le sentais.

    Après avoir contacté le pédiatre (enfin son remplaçant car ce dernier était évidemment en vacances), la maternité, une ostéopathe, une conseillère en lactation, nous avons finalement réussi à avoir une consultation chez le pédiatre qui nous a confirmé un RGO.

    La Boulette est depuis lors sous Gaviscon et sous Oméoprazol.

    Parallèlement, je continue à allaiter, mais tire également mon lait pour l'épaissir et que papa puisse lui donner ainsi un biberon de temps en temps (ce qui soulage maman, en plus des reflux).

    Les crises sont toujours là, peut-être un peu moins fortes et fréquentes. Les médicaments peuvent mettre du temps pour agir.

    Bref, nous patientons, en priant silencieusement pour que ce traitement suffise.

    En attendant, nous faisons notre maximum pour soulager notre fille, pour l'apaiser, pour qu'elle sente notre présente bienveillante malgré ces douleurs.

    Ce n'est pas facile. La fatigue n'aide pas à conserver son calme et sa patience face aux crises.

    Je traiterai prochainement (et si j'ai du temps qui se libère...) plus longuement du RGO, car il mérite d'être expliqué et détaillé. Je n'en avais personnellement jamais entendu parler avant que ma fille en présente les symptômes. Or, il ne semble pas être si rare chez nos tout petits.

     

    Et, étant donné l'épreuve qu'il représente pour un bébé, mais aussi pour ses parents, je pense qu'il est indispensable que chaque future maman prenne connaissance de ce mal trop peu connu afin d'être préparée à cet éventuel défi supplémentaire que représente le RGO.


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