• Il y a des jours comme ça...

    Il y a des jours comme ça...

     

    Il y a des jours comme ça où je resterais bien au lit.

    Des jours où je n'en peux tout simplement plus.

    Et où je donnerais beaucoup pour retrouver l'insouciance d'avant.

    Vous savez, les samedis matins où vous vous levez, et où vous n'avez rien de prévu de la journée. Aucune obligation. Les jours où vous pouvez faire ce qu'il vous plaît, décider à la dernière minute d'aller rejoindre des amis, faire un peu de shopping ou juste regarder un bon film confortablement installé sous une bonne couverture en pilou tout doux. Juste un peu de temps pour soi.

    Tout cela devient évidemment impossible lorsqu'on a un enfant. Encore plus lorsqu'on en a plusieurs. Et encore plus quand on une Boulette.

    Car les week-ends, chez nous, sont encore plus épuisants que les jours de semaine, qui sont déjà particulièrement éprouvants.

    La Boulette ne nous laisse au chéri et moi, aucun répit.

    Du lever (trop) matinal au coucher, il n'est pas question de s'asseoir.

    Une fois que je pose le pied par terre pour aller la chercher dans son petit lit, c'est parti...

    Je sais que je ne disposerai plus d'une minute de libre jusqu'au soir, lorsqu'elle acceptera de s'endormir.

    Qu'il faudra que je supporte avec patience ses cris de mécontentements, ses gémissements constants, ses réclamations dont je ne comprends pas toujours le sens.

    Que je reste aux aguets, à chaque minute, pour tenter d'anticiper le prochain hurlement.

    Que je reste calme en toute circonstances, même si je bouillonne intérieurement.

    Que je sois inventive et regorge d'imagination pour trouver de nouvelles activités, de nouveaux jeux, de nouvelles occupations afin d'attirer l'attention de la Boulette et ainsi diminuer le nombre de plaintes de sa part.

    Que je sois forte aussi physiquement, pour arriver à la porter dans mes bras lorsqu'elle a décidé que le sol était devenu un ennemi.

    Heureusement, la Boulette a ses bons jours, aussi.

    Des jours où elle râle moins (en tout cas pas à longueur de journée), où elle est capable de s'occuper seule (même si je suis toujours présente dans la pièce) plus de 2 minutes, où elle rigole aux éclats quand je fais des grimaces, où elle joue à cache-cache avec le chat et s'en amuse...

    Ces jours sont des bénédictions. Ils me font tenir. Mais rendent encore plus durs les lendemains où l'on ne sait pour quelle raison obscure la Boulette devient ce bébé geignard et hypersensible.

    On dit souvent qu'il n'y a pas d'enfant difficile, juste des parents fatigués, stressés et qui manquent de temps pour accorder à leur progéniture l'attention dont ils ont besoin.

    Je ne peux que valider, du moins en partie, cette théorie puisque lorsque les nuits sont mauvaises et que je suis épuisée avant même de sortir du lit le matin, où lorsque je suis malade, il m'est encore plus difficile de supporter et de répondre aux frustrations de la Boulette. Tout est plus dur, tout demande plus d'énergie et d'efforts. Par contre, je dédie toujours tout mon temps à la Boulette, même lorsqu'il y a 1000 autres tâches qui m'attendent. 

    Mais, pas question de se culpabiliser outre mesure non plus.

    Je persiste et signe : il existe des enfants plus difficiles que d'autres. Ou du moins plus exigeants. Et la Boulette en fait partie. Indéniablement.

    Vous allez me dire que je n'ai qu'un enfant. Et que de fait je n'en sais forcément rien.

    Or, je ne suis pas ignare non plus. J'ai un filleul dont je me suis très régulièrement occupée lorsqu'il était bébé (même les nuits) avant d'être maman. Et je vois le comportement des autres enfants.

    Et je le crie encore une fois haut et fort :  il y a des bébés calmes, qui pleurent moins, dont le caractère est plus souple. Des bébés qui n'hurlent pas dans leur chaise haute ni quand on ne répond pas à leur demande dans les 6 secondes. Des bébés plus autonomes, moins demandeurs.

    Bref, il y a des enfants plus difficiles que d'autres à gérer. Et ce qu'on leur dédie 100% de notre temps ou la moitié. Qu'on soit un parent fatigué ou qui pète la forme.

    Car chaque bébé a sa personnalité et ses besoins propres, indépendamment du comportement de son parent, même si celui-ci peut influencer ses réactions.

    La Boulette elle a un caractère bien trempé. Un même geste de ma part va l'indifférer un jour et la faire hurler de mécontentement de lendemain.

    Mais au moins, j'ai appris à reconnaître très vite (dès le réveil en fait) ses bons et mauvais jours. Plus facile d'anticiper la journée et d'adapter les activités en fonction de son humeur. 

    Je n'échangerais ma fille contre rien au monde.

    Mais un peu de répit serait parfois le bienvenu.

    C'est certain.

     

     

    « Ma petite BouletteLes nuits... L'éternel problème des mamans (du moins, de la maman de la Boulette) »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 7 Mai 2017 à 11:46

    Oui, je confirme aussi: les caractères de bébé sont très, très différents!

    J'ai de la chance, maintenant que Flavie se déplace j'ai beaucoup plus de temps pour moi. Par contre, je lui laisse vraiment beaucoup de liberté pour qu'elle trouve à s'occuper toute seule. Elle dort sur un matelas par terre et peut se lever elle même quand elle a fini sa sieste. Elle a le droit de toucher à pratiquement tout dans la maison. Tout à l'heure j'ai voulu faire du bricolage dehors et je l'ai laissé faire du 4 pattes dans l'herbe humide pour aller voir les chiens au chenil. Elle était sale et mouillée après 30 minutes... mais j'ai eu 30 minutes où elle s'est éclatée à monter contre les barreaux du chenil pour jouer avec les chiens! Une bénédiction!

      • Lundi 8 Mai 2017 à 15:39

        Olàlà mais je comprends ! Je ferais pareil et qu'importe pour les lessives (de toute façon il y en a toujours trop ! :d). Malheureusement en Belgique le printemps n'est pas encore vraiment revenu... Au niveau du temps les balades sont donc restreintes, et nous n'avons pas de jardin, du coup c'est vrai que ça nous confine bcp à l'intérieur.

        J'ai hâte de pouvoir sortir avec elle au grand air et lui faire découvrir "le monde" ! Je pense que ça va lui plaire (et me permettre de souffler un peu plus...).

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    2
    LC
    Dimanche 7 Mai 2017 à 11:57

    Tu n'as pas à te justifier, Tess est un BABI et, à ce que j'en lis, c'est épuisant. Tu as en plus la malchance que ce soit une petite dormeuse et j'approuve le fait qu'avec une accumulation de fatigue, on a vraiment du mal à suivre moralement. Le bonheur d'être enfin maman n'enlève en rien la difficulté d'élever un bébé très actif, RGO et BABI. La seule chose qui compte c'est de faire de son mieux et là-dessus, tu n'as rien à te reprocher. Courage!

      • Lundi 8 Mai 2017 à 15:41

        Je ne me justifie pas, même si parfois j'ai l'impression de me plaindre bcp (en même temps ce blog est un peu fait pour ça :p). Ce que je veux dire c'est que je sais que j'ai beaucoup de chance... J'ai un bébé (déjà c'est pas donné à tout le monde), qui est en bonne santé (si l'on omet les milliers de virus de l'hiver, bien sûr). La fatigue, les cris, l'énervement... ca fait partie du lot de bcp de mamans. C'est juste que parfois, je n'en peux juste plus et je ferais bien 3 jours de break (siestes à gogo, grasses matinées et far niente :D).

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