• Mon Bébé Babi râleur : Quand maman ne cherche plus d'excuse

    Bébé râleur : Quand maman perd patience

     

    Mon bébé patience... Tu parles !

    S'il y a une qualité que la Boulette ne possède pas, c'est bien la patience.

    Ma fille grandit, et son caractère ne fait que s'affirmer jour après jour.

    Si je devais choisir un mot pour décrire mon bébé, ce serait "l'excès".

    La Boulette est excessive. Dans un sens comme dans l'autre.

    Elle ne fait jamais les choses à moitié.

    Quand elle est heureuse, elle éclate de rire.

    Quand elle est contrariée, elle pleure, et puis hurle.

    Et elle passe d'un excès à l'autre... en 3 secondes.

    Et malheureusement pour son entourage, elle est très (trop) souvent contrariée.

    Et passe ainsi le plus clair de sont temps à couiner.

     

    La Boulette hurle :

    - quand je la pose dans sa chaise haute 

    - quand je la sors du bain

    - quand je la change

    - quand je l'habille ou déshabille

    - quand elle a faim ou soif

    - quand elle est contrainte de rester (plus ou moins) immobile plus de 4 secondes

    - quand j'approche une lingette de son visage pour le nettoyer après son repas

    - quand un objet ne semble plus digne de son attention

    - quand elle doit s'occuper seule plus de 2 minutes 10

    - quand je lui mets sa gigoteuse le soir

    - quand elle ne parvient pas à faire quelque chose (ou pas assez vite à son goût).

    - sans raison apparente

     

    En bref, la Boulette râle tout le temps.

     "Comme tous les bébés de son âge" me direz-vous.

    Oui, sauf que non.

    Rétrospectivement, je peux dire que la Boulette a toujours été comme ça.

    Pendant les 6 premiers mois de sa vie, j'ai toujours mis ses pleures, ses crises, ses couinements sur le compte du RGO.

    Elle devait forcément souffrir pour hurler comme ça.

    Pour hurler en voiture, en poussette, où dès qu'elle n'était plus au sein.

    Mais j'en viens à en douter sérieusement.

    Certes au début il y avait du reflux. 

    Mais malgré le traitement et l'éviction des PLV, il n'y a eu que très peu d'amélioration au niveau de son comportement.

    Elle ne mâchouillait plus, elle ne tirait plus la langue, mais elle continuait à pleurer tant qu'elle n'était pas bercée.

    Et si ma Boulette n'avait jamais supporté la moindre frustration, ou du moins y réagissait de manière excessive, et ce, depuis le début ?

    Et si je m'étais accrochée au RGO pour justifier son comportement ?

    Aujourd'hui, j'en suis 100% sûre, le RGO a disparu.

    La Boulette est "juste" un bébé très demandeur, très impatient, très exigeant.

    Et je commence à l'accepter, sans chercher de causes externes à son comportement.

    Cette étape, cette acceptation, revient aussi à accepter le fait que la Boulette est loin d'être le bébé que je m'étais imaginé avoir.

    Je vous en parlais d'ailleurs ici : un bébé calme, curieux et attentif, patient, doux et souriant, comme je l'étais, et comme l'était son père.

    Ne vous méprenez pas, j'aime ma fille plus que ma vie.

    Je lui donnerais tout. Et je l'aime telle qu'elle est.

    Mais il m'a fallu du temps pour d'abord émettre l'hypothèse, puis accepter, que la Boulette n'était pas ce bébé qui nous ressemblerait.

    Que j'étais capable, moi, la timide et la réservée qui ne veut pas faire de vague, d'avoir un enfant qui réagissait si fort à la frustration. 

    Un bébé hyper sensible. Un bébé excessif. Un Babi.

    Un bébé excessivement fatigant qu'il faut toujours occuper.

     

    Attirer son attention sur quelque chose de différent chaque minute, au risque de l'entendre pleurer à nouveau.

     Etre sur le qui-vive sans arrêt.

    Ne rien pouvoir faire d'autre que de m'occuper d'elle quand elle est là.

    Supporter ses crises récurrentes lorsqu'elle rencontre une minuscule frustration.

    Se dire que je vais enfin pouvoir souffler quand je la conduis à la crèche.

    Et culpabiliser ensuite de ressentir ce sentiment de libération.

    Avoir hâte de la retrouver à la fin d'une journée harassante de travail.

    Et ne souhaiter qu'une chose 2 heures après : la mettre au lit pour la nuit.

     

    Je ne m'attendais pas à ce que ce soit tout cela, être mère.

    Et pourtant, il s'agit bien de ma vie de maman.

    Une vie remplie de fatigue, voire d'épuisement, d'énervement et d'impatience, de découragement parfois.

    Mais aussi une vie remplie d'amour et de petits moments de joie lorsque ma fille rit aux éclats ou me fait un câlin.

    Jamais je n'ai aimé aussi fort.

    Jamais je ne me suis donnée autant pour une autre personne.

    Jamais je n'ai eu autant de patience.

    Qui l'eut crû...

     

    D'autres articles sur le même thème :

    Mon Babi, un bébé pas comme les autres 

    Bébé RGO, APLV et Babi : Témoignage d'une maman épuisée

     

     

    « Otite chez bébé : une nouveauté pour la Boulette (dont on se passerait bien)Mon Bébé Patience a sa page Facebook »

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    1
    LC
    Mercredi 12 Avril 2017 à 16:09

    Encore un témoignage poignant, pas facile un bébé babi, j'ai maintenant la certitude à que Lena ne l´est pas et je mesure ma chance! Tu es une maman pleine de courage et l'amour de  fille en  est la récompense. Tu peux être et fière de toi.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :