• Tu tires ou tu pointes ?

     

     

    Me voilà de retour après une semaine de vacances en famille. Beau-frère, belle-filles, filleul et toute la clique. Une maison rustique paumée au milieu des champs de coquelicots bovins rugissant allègrement quelque soit l’heure de la journée ou de la nuit. Soirées arrosées, ballades au grand air, barbecue et tournois de ping-pong/pétanque/belote ont composé mon quotidien durant 6 jours entiers. Je vous épargne les chamailleries perpétuelles des 3 gamins dont l’air de la campagne n’a fait que renforcer la puissance des cordes vocales. Des vacances simples et ensoleillées dont je me souviendrai longtemps.

    Oui mais ce n’est pas tout. Cette semaine de vacances a également été une semaine de lâcher-prise. Pas de matage de fond de culotte, pas de pensées pour Jean-Félix lors de nos ébats sur le lit trop dur et grinçant de notre petite chambre, pas de calculs. Du 100% lâcher-prise. Du vrai. Et je peux vous dire que ça fait du bien. Un bien fou. Un sentiment de liberté et de relâchement que je n’avais plus ressenti depuis 1 an et demi. 

    Oui mais voilà, cela ne fait pas 48h que je suis rentrée dans mon home sweet home et déja mon quotidien rempli d’espoir, d’attente et d’interrogations a repris ses droits. Mon retour rimant avec l’entrée dans la phase lutéale n’y est certainement pas étranger.

    Quoi qu’il en soit, cette bouffée d’oxygène avec qui mon esprit torturé m’a laissé copiner pendant ces quelques jours a été une vraie révélation… Et si ça pouvait être ça, mon quotidien ?

     

    Edit : départ dans 3 jours pour des vacances en amoureux cette fois. J’espère pouvoir vivre à nouveau ce moment de sérénité… Même si l’arrivée de mes règles en fin de semaine risque très probablement d’anéantir cet ambitieux projet.


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  • Nidation : définition et symptômes

     

     

    J'entends d'ici votre réaction certes appropriée mais un peu désobligeante au titre de cet article.

    "Elle va nous parler d'un truc qu'elle n'a jamais vécu l'infertile ?"

    La réponse est oui.

    Parce que l'avantage (sans doute l'un des seuls d'ailleurs) à être en essai bébé depuis longtemps, est d'avoir eu tout le loisir de lire, lire et relire des bouquins, articles et témoignages sur la conception d'un bébé.

    Et comme  je suis d'une nature généreuse et pas du tout jalouse, je vais encore une fois vous faire partager mon humble savoir.

     

    La nidation : c'est quoi ?

    La nidation (ou implantation) est une étape cruciale de la conception de votre futur bébé. Il s'agit du moment où votre futur embryon creuse son nid (d'où le terme de "nidation") dans la muqueuse de votre utérus.

    Mais revenons quelques jours avant pour bien comprendre.

    Lors de l'ovulation, un ovule est libéré par votre ovaire (gauche ou droit). Si vous avez eu des rapports sexuels avec Monsieur durant les 3 jours précédents cette ovulation, les spermatozoïdes déposés dans le vagin (qui sont ensuite remontés dans votre cavité utérine, puis dans vos trompes) viennent à la rencontre de l'ovule libéré afin de la féconder.

    Si un seul spermatozoïdes y parvient, l'ovule fécondé (appelé dès lors "oeuf") va entamer un long chemin pour remonter la trompe afin de parvenir à l'utérus. Durant ce voyage, appelé migration, qui dure entre 2 et 4 jours, l'oeuf se divise en plusieurs cellules. Les cellules extérieures forment alors une enveloppe appelée "trophoblaste". Arrivé dans la cavité utérine, le morula (masse cellulaire) peut s'implanter.

    Cette implantation de l'oeuf se réalise en plusieurs étapes :

    • la membrane qui entourait jusqu'alors l'oeuf se rompt
    • le blastocyste (amas de cellules composant l'oeuf) "sort" et entre en contact avec la muqueuse de l'utérus (appelée endomètre).
    • Le trophoblaste secrète alors des enzymes qui creuse l'endomètre jusqu'à y être totalement enseveli et secrète ensuite la fameuse hormones HCG dans votre sang, détectable par les tests de grossesse.

     

    La nidation : C'est quand ? Quel jour?

    La nidation se produit en moyenne 7 jours après l'ovulation.

    Il peut cependant y avoir des nidations précoces et tardives. On verra alors le processus de nidation s'accomplir à 5 DPO ou 10 DPO dans certains cas.

     

    Des symptômes de nidation ?

    La question fait débat. La plupart des praticiens vous diront que la nidation ne peut pas se ressentir. 

    Certaines femmes pourtant, expliquent avoir distinctement pu dater la nidation avant même d'avoir fait un test de grossesse positif. Voici les différents symptômes les plus couramment rapportés:

    • Des tiraillements au niveau du ventre
    • Des douleurs similaires à celles des règles (contractions utérines)
    • Des vertiges
    • Des nausées, des douleurs à l'estomac
    • Des pertes vaginales colorées en quantité minimes, roses ou marrons, plus rarement rouges, dont la durée varie de quelques heures à plusieurs jours.
    • Une baisse de température

     

    Les saignements lors de la nidation, est-ce systématique ?

    La réponse est non. Les pertes ou saignements, causés par la sollicitation du la muqueuse utérine lors de l'implantation, ne surviennent pas chez toutes les femmes. 

    Une même femme peut d'ailleurs avoir des saignements à cause de la nidation lors d'une grossesse et pas lors d'une autre.

    N.B : Depuis la rédaction de cet article, je suis tombée enceinte. Je n'ai eu, lors de la nidation, aucune perte rose ou rouge... (et ce n'est pas faute de ne pas y avoir été attentive !). Ce qui confirme que les saignements lors de la nidation sont loin d'être systématiques !)

     

    Quand faire un test de grossesse après la nidation ?

    Une fois solidement nidé dans votre cavité utérine, le trophoblaste commence à secréter l'hormone Bêta HCG, détectable par les tests de grossesse.

    La sécrétion est d'abord timide, puis augmente de manière importante jusqu'au troisième mois de grossesse.

    Elle est détectable en moyenne 2 à 3 jours après la nidation, pour autant que votre test de grossesse soit suffisamment sensible (20 ui). 

     

    La nidation, une étape délicate

    L'implantation de l’œuf dans l'endomètre est une étape qui n'est pas sans risque.

    On estime en effet que 50% des implantations ne se produisent pas, ou mal, entraînant alors une fausse couche précoce passant la plupart du temps, à ce stade (c'est-à-dire avant l'arrivée des règles), inaperçue.

     

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    Le belle-mère infertile


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  • Quand ma psy me dit que je dois vouloir un bébé autrement

    Tv What animated GIF

     

    Quand la fille de la copine de mon père (belle-soeur aurait été plus facile, mais étant donné que je l'ai vu 2 fois dans ma vie j'ai un peu de mal) vient d'accoucher et que tu sais qu'elle a mis 5 mois pour tomber enceinte (et qu'elle trouvait le temps long) :

    Angry Frustrated animated GIF

     

    Quand Le Chéri me dit de faire un TG à 3 DPO

    Television Glee animated GIF

     

    Quand je lui explique pourquoi ça ne servirait à rien

    Will Smith Fresh Prince Of Bel Air animated GIF

     

    Quand je constate qu'il n'a toujours pas compris

    Emma Stone Bored animated GIF

     

    Quand mon chat a assisté à cette scène pour la première fois

    Cat Watching animated GIF

     

    Et la 15ème fois

     Cat Maru animated GIF

     

    Quand chaque cycle se termine

    Quand le message - changer toner - de la photocopieuse tombe encore sur moi

     

     Quand on me dit "Tinquiète pas, ça va venir"

    Angry Buffy The Vampire Slayer animated GIF

     

    Quand je réalise que dans 2 mois je passe en FIV

    Baby Scared animated GIF

     


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  • Introspection # 1

     

     

    Il y a quelques jours, j'ai pour la première fois de ma vie passé la porte de chez une Psy.

    Pas n'importe quelle Psy. Une Psy spécialisée PMA, infertilité, deuil périnatal, FC (etc, vous avez capté).

     

    Mon objectif dans cette démarche était double :

    1. Tenter de trouver la cause de mon infertilité. Oui parce que les médecins ont analysé en long et en large mes trompes, mon utérus, mes ovaires, mes ovules et mes hormones et n'ont jamais rien trouvé d'anormal. Mais jamais ils ne sont remonté plus haut que mon nombril (en même temps, ce sont des gynécos).

    2. Tenter de me libérer un peu de cette emprise des essais bébé, qui sont devenus petit à petit (mais très vite) ma principale raison de me lever le matin. Une véritable obsession, dont les échecs successifs sont en train de me rendre aigrie et vieille avant 30 ans.

     

    En femme méga organisée, je suis arrivée avec 15 minutes d'avance. J'en ai profité pour essayé d'avoir l'air décente afin de faire une bonne impression (et, en y réfléchissant, c'était pas plutôt à elle de tenter de me séduire pour que je revienne?). Un coup de brosse dans les cheveux et un trait d'eye-liner plus tard (principale utilité de mon rétroviseur central), je suis sortie de ma voiture et j'ai sonné à la porte.

    Une femme d'une trentaine d'années chaussée de baskets est venue m'accueillir. J'ignore si ma chevelure soignée a eu l'effet escompté, mais en tout cas, ses Converse et son allure décontractée m'ont mises à l'aise (du moins autant qu'on puisse l'être quand on s'apprête à déballer sa vie et ses problèmes à une inconnue).

    Il faut croire que cette stratégie vestimentaire fonctionne puisque 60 minutes plus tard, Miss Converse (appelons-là comme ça) en connaissait plus sur moi que la plupart de mes amis. 

    Impossible de relater ici en détail le contenu de cette séance, mais si je devais en faire un bref résumé, je ne retiendrais que ce qu'elle m'a répondu quand je lui ai expliqué que je commençais sincèrement à me demander si faire le deuil de ce bébé n'allait pas m'aider à l'avoir (oui c'est contradictoire mais j'ai l'esprit un peu tordu aussi).

     

    "Il ne s'agit pas de ne plus le vouloir cet enfant, mais de le vouloir autrement"

     

     Comment, j'en sais encore foutre rien. Mais on va y travailler, miss Converse et moi.

     


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  •  

    Même si consciemment je tente (en vain) de lâcher prise, il semblerait que mon cerveau lui ne veuille pas se mettre en mode OFF, même la nuit.

    La preuve en est mon cauchemar rêve de la nuit dernière.

    Mon inconscient s'est projeté au mois de septembre, lors de ma prochaine rencontre avec Mister S (c'est dire si je ne crois pas du tout en mes capacités à concevoir naturellement cet été).

    Comme à l'école, c'était la rentrée. La salle d'attente ordinairement vide du centre médical était bondée de femmes, d'hommes et d'enfants (allez comprendre) qui gazouillaient en attendant leur tour pour voir Mister S (chacun avec leur ticket, comme à la boucherie).

    Enfin mon tour, Mister S me reçoit. Non pas dans son cabinet mais dans le couloir, au milieu de la foule. Mister S a l'air embêté. Je réalise alors qu'il ne me reconnait pas, ou en tout cas qu'il ne parvient pas à se remémorer mon cas. Il n'est pas concentré. Il a l'air pressé. D'ailleurs, il m'abandonne régulièrement pour disparaître au milieu d'une phrase.

    La "consultation" s'est terminée par un "Ecoutez je n'ai pas le temps maintenant, revenez demain. Je ne sais pas vous dire à quelle heure, vous avez vu comme c'est bondé? Désolé."

     

    Vous me trouvez un tantinet folle à lier/angoissée/schizophrène (barrez la mention inutile) ?

    Ben moi aussi.

     

    Edit : la seule note positive dans ce rêve, c'est que Mister S m'a demandé 8,50€ pour cette consultation au lieu des 60€ habituels (oui ça reste un rêve).


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