• Un dimanche en MAP

    Lever le pied pour cause de MAP : un nouveau défi

     

     

     

    8h23 ce dimanche matin, mes yeux s'ouvrent.

    Il ne faut qu'un tiers de seconde à mon cerveau pour se remémorer l'affreuse journée d'hier et ses contractions.

    Instinctivement, mes mains se posent sur mon ventre. Une bouffée d'angoisse me sert la gorge.

    Un instant plus tard, je sens à nouveau ma peau s'étirer sous mes mains, déformant mon ventre, signe d'une nouvelle contraction.

    Le lien de cause à effet entre le stress et les contractions me saute aux yeux à cet instant précis.

    Je souffle un bon coup, repose ma tête sur l'oreiller et tente de me laisser envahir par des pensées positives dénuées de tout ce qui traite de près ou de loin à ces 3 initiales.

    Les contractions continuent pourtant pendant une trentaine de minutes, toujours fortes, toujours régulières.

    Et puis, peu à peu, elles se dissipent, jusqu'à disparaître.

    La matinée se passe avec mon canapé, la télé et, oh miracle, sans aucune contraction.

    Le repos, ça a du bon finalement.

    En mère poule qui se respecte, ma mère est passée faire un brin de ménage (comprenez nettoyer de fond en comble mon séjour et la cuisine) et m'a préparé un de ses bons petits plats.

    Nous avons mangé à table tranquillement puis j'ai repris place sur celui qui deviendra sans doute mon plus fidèle compagnon pour les mois à venir : mon canapé 3 places.

    Serait-ce parce que je me suis assise pendant 30 minutes ? Ou parce que je me suis retenue de faire pipi pendant quelques minutes ? Quelle qu'en soit la cause, à 13h30, les contractions refont leur apparition une fois couchée.

    Je patiente. J'attends qu'elles passent. J'observe mon ventre prendre des formes allienesques (mon blog, mes mots) tout en priant silencieusement pour que ma Chouquette n'en soit pas dérangée.

    15h enfin, les contractions semblent s'espacer.

    16h, elles reprennent de plus belle.

    Je sens à nouveau la panique m'envahir. Que dois-je faire ? Et si mon col s'était modifié ? Dois-je contacter l'hôpital ? Heureusement, je sens ma fille bouger. Sans arrêt. Une partie de moi en est rassurée. Une autre s'en inquiète : et si elle bougeait parce qu'elle en souffre ?

    Je suis perdue. Je discute avec des copines compréhensives qui tentent de me soutenir tant bien que mal.

    L'une d'elle surnomme ma fille "La tornade". Ca lui va bien. Elle bouge tellement...

    Le Chéri qui revient d'un anniversaire avec ses filles tente lui aussi de me rassurer. 

    "Il n'y a rien à faire. Tu as entendu la gynécologue hier à l'hôpital. Ton col est fermé. Allonge-toi. Repose-toi."

    17h, les contractions ont disparu. Je souffle.

    Mais jusqu'à quand ?

    Combien de jours encore à attendre que les contractions disparaissent ? A appréhender leur venue ? A m'angoisser à l'idée qu'elles aient un effet néfaste sur ma Chouquette ? A me demander si oui ou non je dois aller aux urgences pour me faire examiner ?

    Combien de dimanches va t-il encore falloir vivre avec l'idée que ma grossesse risque de mal se terminer ?

    Est-ce ça une grossesse en MAP ?

    Vais-je devoir supporter cela jusqu'au terme ? Arriverais-je jusqu'au terme ?

    Autant de questions qui se chamboulent dans ma tête et pour lesquelles je n'ai aucune réponse.

    Attendre et patienter.

    Le titre de ce blog n'aura jamais aussi bien porté son nom.

     

    « Contractions23 SA »

  • Commentaires

    1
    Barbara
    Dimanche 10 Janvier 2016 à 21:41
    Attendre toujours attendre... C'est très difficile...

    Courage en tout cas...
    2
    stef
    Lundi 11 Janvier 2016 à 11:42

    Comme je te comprends ... j'ai vécu cela pour mon 3ème ptit boy ... MAP dès le 6ème mois de grossesse (fin 5ème) grrrrrrrrrr!!! Moi qui minimisait cela chez gygy, c'est aussi le papa qui a piqué une gueulante sur moi et qui a dit la "vérité", à savoir, je suis à bout, j'ai des contractions, j'ai mal au bassin, la sciatique, n'en parlons même pas, je ne sais plus m'asseoir sans avoir mal!!! Verdict : idem : arrêt de travail 1 mois et si cela ne va pas, on s'arrête totalement!! Quelle catastrophe pour moi, avec mes deux loulous, mon boulot, ... rester allongée le plus souvent possible! BREF, la santé de mon fils avant tout, je fais le nécessaire (pas senti l'odeur de l'air les 15 premiers jours ... ). Alors, même si j'avais encore des contractions régulièrement, ce n'était pas des contractions de travail, c'était tout simplement mon corps qui se préparait. En effet, les contractions de travail, tu les remarques bien, elles n'ont rien de comparables à un utérus qui durcit!!! TU LES SENS PASSER lol! Résultat : j'ai accouché à 38sg car physiquement, j'étais ko! Mais j'ai mené à bien ma mission, on m'a déclenchée à 0cm et un col toujours bien long quoi que ramolli ;) COURAGE, je suis certaine que le repos fera l'affaire!!

      • stef
        Lundi 11 Janvier 2016 à 11:43

        oups oublié de préciser, j'ai du être arrêter finalement jusqu'à la fin de ma grossesse, les contractions et la sciatique ont eu raison de moi ... et je ne le regrette pas !!

    3
    Lundi 11 Janvier 2016 à 15:23

    Merci Stef pour ton témoignage !

    C'est vraiment très rassurant de te lire. J'espère que je suivrai le même parcours que toi.

    4
    Sedyna
    Lundi 11 Janvier 2016 à 19:43

    Sans comparaison, mais simplement pour te montrer à quel point le stress est puissant. 5ème mois : diagnostique de diabète gestationnel. Mise en place d'un régime adapté, dextros 6 fois par jour. Pendant 2 mois, j'ai eu beau me priver, respecter mon régime au gramme près (voir manger moins que prévu), choisir les ingrédients les moins sucrés, supprimer les fruits, prendre des yaourts 0% de matière grasse et 0% sucre etc etc, je galèrais comme une malade pour être dans les clous. Ça m'a bousillé mes repas pendant deux mois. Deux mois avant terme, mon mari pousse une gueulante chez mon gynéco en disant que je stresse trop etc, le médecin me met en arrêt. Aussi incroyable que cela paraît, du jour au lendemain, les dextros ont baissés. Je mangeais pareil et mes indices étaient meilleurs. Ca n'a pas empêché l'insuline à la fin, mais c'était impressionnant comment d'un coup ça a changé. Alors que je ne me sentais pas si stressée que cela par mon boulot (bon ok, un peu). 

    Je suis sûre que tes copines ont les bons mots pour t'aider à lâcher prise et à accepter le fait que certaines femmes ont des contractions vite, mais que cela ne veut pas dire qu'elles accouchent prématurément. 

     

    Courage !! 

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    5
    Mardi 12 Janvier 2016 à 11:06

    Merci Seydna. Oui le stress, l'angoisse, et plus globalement le mental a une influence très forte. J'en avais déja pris conscience quand je suis (enfin) tombée enceinte.. Il a fallu que je mette tout ça de côté pendant 3 semaines pour que ça prenne.. Comme quoi.

    6
    Céline
    Dimanche 8 Novembre 2020 à 18:37
    Je me retrouve dans ce parcours . Arrêtée à 23sa pour utérus contractile .. j En suis à 27sa j arrive à être zen entre 2 périodes d'angoisses..
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