• Berceuse d'un jour, berceuse toujours

     

     

     

    Bonne nuit,

    Cher trésor, 

    Ferme tes yeux et dors.

    Laisse ta tête s'envoler,

    Au creux de ton oreiller.

    Un beau rêve passera,

    Et tu l'attraperas.

    Un beau rêve passera,

    Et tu le retiendras.

     

     

    Je ne pouvais pas continuer à parler de la Boulette et de notre quotidien sans parler de cette berceuse (la Berceuse de Brahms, pour celles et ceux qui l'aurait reconnue).

    Voilà des mois que chaque soir, sans exception, nous lui chantons, le Chéri et moi, cette même chansonnette.

    Tout a commencé au mois d'août de l'année passée, alors que la Boulette avait un peu plus de 3 mois. A cette époque ô combien épuisante, la Boulette était allaitée, dormait en cododo, et se réveillait toutes les heures la nuit pour chercher le sein de sa maman.

    C'est à cette époque aussi que la Boulette a commencé à accepter de faire des siestes en porte-bébé (et d'ailleurs, des siestes tout court). Mais, pour que la Boulette s'y endorme, deux conditions devaient être réunies : d'abord, je devais marcher d'un bon pas (sans m'arrêter, jamais, et surtout sans m'asseoir), ensuite je devais chanter. Même endormie, je ne pouvais m'arrêter de marcher, ni de chanter, au risque de réveiller immanquablement ma petite crevette.

    Au début, je chantais un peu n'importe quoi (et surtout, ce que ma mémoire, qui était à l'époque bien anéantie par un état de fatigue lamentable, me permettait de retenir). Puis, je me suis mise à chantonner cette berceuse. La seule que je connaissais, à l'époque.

    3 à 4 fois par jour, je mettais la Boulette en porte-bébé, marchait, et chantait, toujours ces même paroles, ce même air.

    Sans vraiment m'en rendre compte, j'ai fini par créer chez la Boulette, une association entre son sommeil et cette chanson.

    Lorsqu'il a fallu sevrer la Boulette, la faire dormir ailleurs que sur mon ventre, bref, lui apprendre à s'endormir (et à rester endormie) seule, aux alentours de ses 5/6 mois, je me suis servie (merci Elisabeth Pantley pour ses conseils) de cette association.

    Chaque soir, avant de la poser dans son lit, nous la serrions dans nos bras, le Chéri et moi, et la bercions, tout en chantant cette berceuse.

    Peu à peu, la Boulette a accepté de dormir seule.

    Et depuis lors, nous répétons cette même routine.

    Je vais changer la Boulette, puis nous allons toutes les deux dans sa chambre, où j'ai pris soin auparavant d'allumer sa veilleuse "ananas" (celle-ci), créant ainsi une lumière orangée et tamisée et une atmosphère douce. Je lui mets sa gigoteuse, et allume l'humidificateur qui diffuse une lumière bleutée. Ensuite, nous allons chercher sa tute "de main" sur sa commode (une deuxième est déjà dans sa bouche) et j'éteins la lumière ananas.

    J'entame alors la berceuse, et la Boulette, aussitôt les premières notes, pose sa tête contre mon épaule, et se laisse bercer. Le Chéri nous rejoint alors, et nous rechantons ensemble, avant de poser la Boulette dans son lit et de lui souhaiter une bonne nuit (le Chéri lui ne peut s'empêcher d'ajouter "de bien dormir toute la nuit sans se réveiller et de faire une grasse matinée le lendemain" - chose qui, bien entendu n'est jamais arrivée - l'espoir fait vivre).

    La Berceuse de Brahms signifie donc à la Boulette qu'il est l'heure d'entamer sa nuit.

    Combien de temps encore nous lui chanterons cette chanson, je n'en sais rien.

    Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle fait désormais partie de notre quotidien, et de notre histoire.

     

     

     

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