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Une IAC, c'est quoi? Explications
Petite rubrique pour les non initiés (comme moi, il y a encore 3 semaines) à la technique de PMA j'ai nommé IAC. Oui parce qu'entre la FIV, l'IAC, l'ICSI, y à de quoi s'y perdre. Alors plutôt que d'utiliser des mots scientifiques bien compliqués dont ni vous ni moi n'en comprendrions un chouia, je vais tenter de vous expliquer (théoriquement - pour la pratique ce sera dans une semaine -> c'est ici) avec des mots simples et par étape, en quoi consiste une insémination artificielle.
IAC : Ca veut dire quoi?
Le terme IAC est l'abréviation de "insémination artificielle avec don du sperme du conjoint". Elle diffère de l'IAD, dont la technique est pourtant la même, mais pour laquelle le sperme provient d'un donneur, et non du chéri.
Et ça consiste en quoi?
L'Iac consiste à injecter directement dans l'utérus les spermatozoïdes de son chéri, lesquels ont été préalablement triés sur le volet par les spécialistes afin de n'en garder que la crème de la crème, les meilleurs des meilleurs, les vainqueurs quoi.
L'IAC : Pour quoi? pour qui ? dans quels cas?
L'Iac est généralement proposées aux couples dont les difficultés à concevoir proviennent de la faible qualité/quantité du sperme de l'homme. Le traitement et le tri opéré dans les spermatozoïdes recueillis avant l'insémination permettent en effet, dans certains cas, de palier au problème.
L'Iac a également l'avantage de contourner certains obstacles que doivent braver, en cas de fécondation naturelle, nos vaillants petits soldats. La glaire cervicale, ainsi que le col de l'utérus ne sont en effet plus que de lointains souvenirs lors d'une Iac puisque les spermatozoïdes sont déposés directement dans l'utérus.
Enfin, l'Iac peut aussi être envisagée en cas de fertilité inexpliquée (ce qui est mon cas). On ne sait pas pourquoi, ni comment, mais la fécondation n'a pas lieu. Alors, la PMA nous donne un petit coup de pouce.
Et en pratique, comment ça se passe ?
Je vous décrirai en précision la manière dont se sera déroulée mon IAC la semaine prochaine. En attendant, voici les différentes étapes d'une insémination :
1. La stimulation des ovaires :
La plupart du temps, dès le 3ème jour de votre cycle, vos ovaires sont stimulés grâce à des injections d'hormones. Ces injections peuvent généralement être faites par la femme elle-même, grâce à des piqûres quotidiennes de Gonal ou de Purgeon, prescrits préalablement par votre gynécologue et disponibles en pharmacie. Le but de ces injections est de stimuler les ovaires, afin que ceux-ci produisent plusieurs follicules qui, arrivés à maturité, expulseront l'ovule (et, de fait, des ovules), augmentant ainsi les chances de fécondation.
Attention à l’hyper stimulation! Pas de panique cependant, l'évolution de votre situation hormonale et ovarienne est régulièrement contrôlée durant les 10 premiers jours du cycle, grâce à des échographies et des prises de sang, et ce jusqu'à ce que l'ovulation soit sur le point d'avoir lieu.
La stimulation ovarienne, même si elle est devenue commune en procédure d'IAC, n'est cependant pas toujours nécessaire. Lorsque la qualité de l'ovulation est bonne "au naturel" et qu'une grossesse gémellaire ne peut être envisagée, il est alors préférable d'éviter de stimuler les ovaires avant l'insémination. Ce type de cas, c'est moi.
2. Le déclenchement de l'ovulation :
Lorsque le ou les follicule(s) sont arrivés à maturité et sont estimés de qualité suffisante, la stimulation est arrêtée et l'ovulation est alors déclenchée artificiellement à l'aide d'une dernière injection, généralement d'un produit nommé Ovitrelle. L'ovulation est supposée avoir lieu 36 heures après. Plus de temps à perdre, l'insémination peut avoir lieu.
3. Le recueil du trésor
Le lendemain du déclenchement de l'ovulation, c'est à chéri d'entrer en scène et de fournir les précieux spermatozoïdes qui vont être inséminés dans le ventre de Madame. Les spermatozoïdes "frais" sont alors rapidement triés, afin de ne garder que les plus vaillants et les plus mobiles.
4. L'insémination
Dans les heures qui suivent le recueil du sperme, soit le jour de l'ovulation, l'insémination peut avoir lieu. Procédure non douloureuse, il s'agit alors d'insérer, au moyen d'un cathéter, les spermatozoïdes directement dans la cavité utérine, au plus près des trompes de la femme, et donc de l'ovule. Il est généralement demandé à la patiente de rester allongée quelques minutes après l'insémination, afin de maximiser les chances de réussite. La femme peut ensuite reprendre ses activités normales (en croisant les doigts très fort pour que la fécondation se produise).
5. Les 14 jours les plus longs de sa vie
Par la suite, il n'y a plus qu'à attendre la prise de sang fatidique qui va donner la résultat, positif ou négatif, de l'insémination. Si les règles ne sont pas survenues avant, la prise de sang a lieu entre le 14ème et le 18ème jour suivant l'insémination. Dans certains cas, durant cette période, un supplément de progestérone peut être donné afin de favoriser une éventuelle nidation.
L'IAC : Taux de réussite
Le taux de réussite d'une IAC est de l'ordre de 12 à 15%. Pas grand chose donc, mais déjà plus que le zéro pointé auquel doivent faire face certains couples infertiles. Généralement, jusqu'à 6 tentatives d'Iac sont proposées aux couples. En cas d'échecs successifs et en fonction de la situation du couple, d'autres techniques plus invasives et plus lourdes, tels que la FIV, seront alors envisagées.
N.B Cet article ne se veut pas scientifique. Les informations récoltées proviennent de mes lectures et des explications de gynécologues spécialisés en PMA avec lesquels j'ai eu l'immense honneur de parler d'Iac.
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Commentaires
Très instructif! :)