• Tic Tac.... 4 DPO

     

     

    Tic.. Tac... Tic... Tac... Tic... Tac...

    Le temps passe... mais trop lentement. 4 jours se sont écoulés depuis l'insémination, et déjà, je m'impatiente. De drôles de sentiments se confondent et s'opposent.

    L'envie de savoir, et la peur de savoir. L'envie d'être fixée, et la peur de devoir recommencer. L'envie de voir apparaître pour la première fois une ligne rose sur un test de grossesse, la peur de constater son absence. L'envie de me télétransporter dans 10 jours, la peur d'arriver à ce moment fatidique.

    Je passe de l'excitation à la désillusion. Je me projette dans un avenir où mon ventre est rond et, l'instant d'après, je me vois rester belle-mère pour le restant de mes jours. J'y crois intensément, puis je n'y crois plus du tout.

    Au réveil, ma première pensée va aux 64 millions de spermatozoïdes qui ont été inséminés dans mon ventre. 64 millions de poissons vaillants. Je me dis alors qu'il y en aura bien un parmi ces 64 millions qui aura trouvé son chemin. Ce n'est pas possible autrement. Les minutes passent, et des nuages noirs enlisent peu à peu cette belle pensée positive. Ca n'a jamais marché. Et les spermatozoïdes ont pourtant toujours été nombreux. Pourquoi cela aurait-il marché, cette fois?

    Des hauts et des bas, voici à quoi je suis et serai encore confrontée durant les 10 prochains jours.

    C'est la vie des filles en DPO.

    L'attente, l'espoir, le désespoir. Encore et toujours.

     

     

     

     


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  • IAC 1 : Comment ça se passe en vrai

     

     

    Ca y est. Je suis entrée "activement" en PMA samedi dernier, avec cette première IAC.

    Voici, en primeur et en détail, le déroulement de l'intervention.

     

    Vendredi - 18h00 : Déclenchement de l'ovulation. A la base, elle ne devait pas être déclenchée. Mais timing oblige, je déclenche l'ovulation pour que l'insémination puisse avoir lieu le lendemain matin. La piqûre de Pregnyl est vite faite, mais un peu douloureuse. On fait avec. Après tout, c'est pour la bonne cause.

    Samedi - 8h00 : Chéri s'est levé de bonne heure (bon, ok, comme d'habitude, les grasses mat' c'est mon domaine, pas le sien) pour déposer ses précieux spermatozoïdes à l'hôpital. Vite fait, et bien fait aussi (je l'apprendrai plus tard).

    8h40 : Chéri revient, et me réveille (oui, je suis une flemmarde qui ne s'est même pas levée pour encourager son chéri - Mais il n'avait pas besoin de moi, c'est lui qui l'a dit). Il me réveille donc, pour se recoucher aussitôt. Moi, évidemment, une fois réveillée, avec ce qui m'attend, pas question de me rendormir. Je me lève, je m'active (pendant que chéri se rendort doucement), j'angoisse, je m'habille, je range un peu pour tenter de me déstresser.

    9h20 : Chéri émerge, me dit qu'il faudrait peut-être y aller. Alors on y va. Moi, tendue comme un string, chéri, relax (après tout son taf il l'a fait).

    9h40 : Arrivée à l'hôpital. On a 20 minutes d'avance. On signale notre présence au secrétariat et on s'installe dans la salle d'attente, qui est pleine à craquer. Soupir.

    9h45 : On vient nous chercher. Chéri et moi on est ravis, c'est notre tour, et on passe à l'avance en plus. Il faudra que je pense à faire une croix dans le calendrier. Passer à l'avance à l'hôpital, c'est pas commun.

    9h50 : La gentille femme médecin nous demande nos cartes d'identité afin d'aller chercher le bon échantillon (faudrait en effet pas se planter de poissons, ce serait assez mal vu). Elle revient 2 minutes plus tard avec le précieux. 

    Elle félicite Monsieur ; "Votre échantillon est vraiment très bon. 64 millions après passage à la centrifugeuse, dont 80% de mobiles et 74% de très mobiles".

    Chéri me regarde avec un sourire victorieux. L'est pas peu fier le chéri. L'image d'un échantillon de sperme passé au blender me passe par la tête. Passons.

    9h53 : La gentille dame médecin m'installe sur son siège de torture. Ca y est. Ca peut commencer.

    Elle me dit de me détendre (et quoi encore?) tandis qu'elle place le spéculum. Je ne lève pas la tête pour regarder ce qu'elle fait. Je me contente de ressentir (et c'est déja pas mal).

    Tout se passe bien, jusqu'au moment où elle tente de faire passer le cathéter au niveau du col. Douleur intense. Contraction. Ca fait mal!!! Je me raidi. La gentille madame médecin se contente d'un "Votre col est sensible, désolée". Je renifle, conséquence des larmes qui me sont montées aux yeux sous l'intensité de la douleur. Furtive, heureusement. Pas grave, encore une fois, c'est pour la bonne cause. 8 secondes après, c'est terminé. 

    Elle retire le cathéter et le spéculum. Elle me dit de rester allongée 10 minutes, puis de me rhabiller et de partir. Il est 9h59. Ma première Iac est terminée.

    Chéri fait le clown pendant les 10 minutes qui suivent. Nous sommes tous les deux soulagés. C'est fait. Chéri a mis son chrono en route, mais veut attendre 13 minutes avant que je me lève, pour être sûr (allez comprendre...).

    10h12 : Je me lève et me rhabille. Nous quittons l'hôpital. Dans la voiture, sur le chemin du retour, nous nous laissons à espérer que parmi les 64 millions de spermatozoïdes inséminés, un puisse trouver son chemin.

    Quelques contractions sont survenues dans les heures qui ont suivi. Rien d'insurmontable. A partir de 17h cependant, j'ai du mal à marcher tellement j'ai mal. C'est l'ovulation qui arrive, 24 heures après le déclenchement. C'est tôt, mais tant mieux. Les spermatozoïdes sont là. Qu'ils fassent leur travail.

     

    Y a plus qu'à attendre le verdict.

     

     


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    Je vous expliquais ici que lors de mon prochain rdv chez Mister S (qui a eu lieu hier en fait), mon petit follicule de 12 mm devait avoir atteint 17 mm pour que l'ovulation puisse être déclenchée, afin que l'insémination puisse avoir lieu avant mon départ en We à l'étranger.

     

    Ce ne fut pas le cas. Follicule à 15,5 mm. Verdict : Iac annulée. Cycle très long. Ovulation naturelle estimée par Mister S lundi, où je n'aurais donc pas été présente pour pouvoir procéder à l'Iac.

    Déception énorme. Dérèglement de cycle. Très probablement du aux stress que je subis depuis plusieurs jours. Je rentre chez moi, dépitée. Je suis maudite c'est sûr. Quelques heures après cependant, les fameux signes annonçant une période fertile apparaissent... Pertes liquides, tension très localisée à l'ovaire droit.

    Ce matin, en me levant (et après une nuit de réflexion), c'est décidé : Je ne veux pas laisser passer ma chance. Ces signes ne trompent pas. Les hormones montent en flèche. Le follicule doit grossir, c'est sûr.

    Je contacte donc Mister S. Il n'y croit pas trop, mais accepte quand même de me (rerere)recevoir pour une écho et une prise de sang. 

    Verdict : Follicule à 19 mm ! Le follicule a grossi de 4 mm en 24h. Je peux être déclenchée, dès ce soir, et l'insémination pourra avoir lieu demain, avant mon départ.

     

    Mister S était ravi de ma ténacité. Il m'a encore répété à quel point j'étais hormonalement "bizarre".

    Même s'il n'y croyait pas, il a pris le temps. Le temps de m'écouter, de me recontacter suite à mon email. Le temps de me recevoir en urgence pour vérifier mes hypothèses. Mister S m'a dit qu'il me faisait confiance, plus qu'à lui même, car je connaissais mes cycles (même perturbés). Grâce à la disponibilité de Mister S, et grâce à sa confiance, mon insémination aura lieu demain.

     

    Si cette première Iac est la bonne, ce sera, en très grande partie, grâce à Mister S.

     

     

     

     

     

     

     


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    Crise de nerfs...

     

     

    Ce 13ème cycle, cycle d'IAC, avait mal débuté. Les règles étaient arrivées avec 4 jours de retard. Pour la première fois de ma vie.

    Un signe? Un avant-goût de ce qui allait suivre? Sans aucun doute.

     

    16 jours plus tard, une tonne de problèmes (qui à la base n'ont rien à voir avec mon infertilité), m'est tombée sur le coin de la figure, à commencer par la très probable faillite de la boite dans laquelle je bosse. Rajouter à cette ambiance professionnelle tendue un soupçon d'engueulade avec chéri, une pincée de problèmes familiaux, un déménagement récent, et vous obtenez le cocktail de stress parfait.

    Et qui dit stress dit.... dérèglement hormonal bien sûr!

     

    Résultat des courses : Hier, à J15, écho et pds chez Mister S, un follicule de 12mm.. Pas prête d'ovuler la fille.

    Evidemment, ça tombe mal, car l'ovulation devrait avoir lieu, toujours selon Mister S, dans 5 ou 6 jours. Pile poil le We prochain, où, bien sûr, je suis à l'étranger.. Ou comment passer à côté d'une IAC à cause du stress...

     

    Ma seule chance (et après tous les événements peu sympathiques qui me sont tombés dessus ces derniers jours, j'ai envie de dire que je le mériterais) est que, lors de ma prochaine visite chez Mister S, jeudi, mon follicule ai atteint 17 mm. Même si les hormones ne suivent pas, le follicule sera alors considéré comme "mature", et l'ovulation pourra alors être déclenchée artificiellement à coup de piqûres.

    L'IAC pourrait alors avoir lieu le lendemain, soit la veille de mon We prolongé...

     

    Priez tous pour moi. 

     


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    Une IAC, c'est quoi? Explications

     

      

    Petite rubrique pour les non initiés (comme moi, il y a encore 3 semaines) à la technique de PMA j'ai nommé IAC. Oui parce qu'entre la FIV, l'IAC, l'ICSI, y à de quoi s'y perdre. Alors plutôt que d'utiliser des mots scientifiques bien compliqués dont ni vous ni moi n'en comprendrions un chouia, je vais tenter de vous expliquer (théoriquement - pour la pratique ce sera dans une semaine -> c'est ici) avec des mots simples et par étape, en quoi consiste une insémination artificielle.

     

    IAC : Ca veut dire quoi?

    Le terme IAC est l'abréviation de "insémination artificielle avec don du sperme du conjoint". Elle diffère de l'IAD, dont la technique est pourtant la même, mais pour laquelle le sperme provient d'un donneur, et non du chéri. 

    Et ça consiste en quoi?

    L'Iac consiste à injecter directement dans l'utérus les spermatozoïdes de son chéri, lesquels ont été préalablement triés sur le volet par les spécialistes afin de n'en garder que la crème de la crème, les meilleurs des meilleurs, les vainqueurs quoi.

    L'IAC : Pour quoi? pour qui ? dans quels cas?

    L'Iac est généralement proposées aux couples dont les difficultés à concevoir proviennent de la faible qualité/quantité du sperme de l'homme. Le traitement et le tri opéré dans les spermatozoïdes recueillis avant l'insémination permettent en effet, dans certains cas, de palier au problème.

    L'Iac  a également l'avantage de contourner certains obstacles que doivent braver, en cas de fécondation naturelle, nos vaillants petits soldats. La glaire cervicale, ainsi que le col de l'utérus ne sont en effet plus que de lointains souvenirs lors d'une Iac puisque les spermatozoïdes sont déposés directement dans l'utérus.

    Enfin, l'Iac peut aussi être envisagée en cas de fertilité inexpliquée (ce qui est mon cas). On ne sait pas pourquoi, ni comment, mais la fécondation n'a pas lieu. Alors, la PMA nous donne un petit coup de pouce.

    Et en pratique, comment ça se passe ?

    Je vous décrirai en précision la manière dont se sera déroulée mon IAC la semaine prochaine. En attendant, voici les différentes étapes d'une insémination :

    1. La stimulation des ovaires : 

    La plupart du temps, dès le 3ème jour de votre cycle, vos ovaires sont stimulés grâce à des injections d'hormones. Ces injections peuvent généralement être faites par la femme elle-même, grâce à des piqûres quotidiennes de Gonal ou de Purgeon, prescrits préalablement par votre gynécologue et disponibles en pharmacie. Le but de ces injections est de stimuler les ovaires, afin que ceux-ci produisent plusieurs follicules qui, arrivés à maturité, expulseront l'ovule (et, de fait, des ovules), augmentant ainsi les chances de fécondation.

    Attention à l’hyper stimulation! Pas de panique cependant, l'évolution de votre situation hormonale et ovarienne est régulièrement contrôlée durant les 10 premiers jours du cycle, grâce à des échographies et des prises de sang, et ce jusqu'à ce que l'ovulation soit sur le point d'avoir lieu.

    La stimulation ovarienne, même si elle est devenue commune en procédure d'IAC, n'est cependant pas toujours nécessaire. Lorsque la qualité de l'ovulation est bonne "au naturel" et qu'une grossesse gémellaire ne peut être envisagée, il est alors préférable d'éviter de stimuler les ovaires avant l'insémination. Ce type de cas, c'est moi.

    2. Le déclenchement de l'ovulation :

    Lorsque le ou les follicule(s) sont arrivés à maturité et sont estimés de qualité suffisante, la stimulation est arrêtée et l'ovulation est alors déclenchée artificiellement à l'aide d'une dernière injection, généralement d'un produit nommé Ovitrelle. L'ovulation est supposée avoir lieu 36 heures après. Plus de temps à perdre, l'insémination peut avoir lieu.

    3. Le recueil du trésor

    Le lendemain du déclenchement de l'ovulation, c'est à chéri d'entrer en scène et de fournir les précieux spermatozoïdes qui vont être inséminés dans le ventre de Madame. Les spermatozoïdes "frais" sont alors rapidement triés, afin de ne garder que les plus vaillants et les plus mobiles.

    4. L'insémination

    Dans les heures qui suivent le recueil du sperme, soit le jour de l'ovulation, l'insémination peut avoir lieu. Procédure non douloureuse, il s'agit alors d'insérer, au moyen d'un cathéter, les spermatozoïdes directement dans la cavité utérine, au plus près des trompes de la femme, et donc de l'ovule. Il est généralement demandé à la patiente de rester allongée quelques minutes après l'insémination, afin de maximiser les chances de réussite. La femme peut ensuite reprendre ses activités normales (en croisant les doigts très fort pour que la fécondation se produise).

    5. Les 14 jours les plus longs de sa vie

    Par la suite, il n'y a plus qu'à attendre la prise de sang fatidique qui va donner la résultat, positif ou négatif, de l'insémination. Si les règles ne sont pas survenues avant, la prise de sang a lieu entre le 14ème et le 18ème jour suivant l'insémination. Dans certains cas, durant cette période, un supplément de progestérone peut être donné afin de favoriser une éventuelle nidation.

     L'IAC : Taux de réussite

    Le taux de réussite d'une IAC est de l'ordre de 12 à 15%. Pas grand chose donc, mais déjà plus que le zéro pointé auquel doivent faire face certains couples infertiles. Généralement, jusqu'à 6 tentatives d'Iac sont proposées aux couples. En cas d'échecs successifs et en fonction de la situation du couple, d'autres techniques plus invasives et plus lourdes, tels que la FIV, seront alors envisagées.

     

    N.B Cet article ne se veut pas scientifique. Les informations récoltées proviennent de mes lectures et des explications de gynécologues spécialisés en PMA avec lesquels j'ai eu l'immense honneur de parler d'Iac.


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