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    Je vous expliquais ici que lors de mon prochain rdv chez Mister S (qui a eu lieu hier en fait), mon petit follicule de 12 mm devait avoir atteint 17 mm pour que l'ovulation puisse être déclenchée, afin que l'insémination puisse avoir lieu avant mon départ en We à l'étranger.

     

    Ce ne fut pas le cas. Follicule à 15,5 mm. Verdict : Iac annulée. Cycle très long. Ovulation naturelle estimée par Mister S lundi, où je n'aurais donc pas été présente pour pouvoir procéder à l'Iac.

    Déception énorme. Dérèglement de cycle. Très probablement du aux stress que je subis depuis plusieurs jours. Je rentre chez moi, dépitée. Je suis maudite c'est sûr. Quelques heures après cependant, les fameux signes annonçant une période fertile apparaissent... Pertes liquides, tension très localisée à l'ovaire droit.

    Ce matin, en me levant (et après une nuit de réflexion), c'est décidé : Je ne veux pas laisser passer ma chance. Ces signes ne trompent pas. Les hormones montent en flèche. Le follicule doit grossir, c'est sûr.

    Je contacte donc Mister S. Il n'y croit pas trop, mais accepte quand même de me (rerere)recevoir pour une écho et une prise de sang. 

    Verdict : Follicule à 19 mm ! Le follicule a grossi de 4 mm en 24h. Je peux être déclenchée, dès ce soir, et l'insémination pourra avoir lieu demain, avant mon départ.

     

    Mister S était ravi de ma ténacité. Il m'a encore répété à quel point j'étais hormonalement "bizarre".

    Même s'il n'y croyait pas, il a pris le temps. Le temps de m'écouter, de me recontacter suite à mon email. Le temps de me recevoir en urgence pour vérifier mes hypothèses. Mister S m'a dit qu'il me faisait confiance, plus qu'à lui même, car je connaissais mes cycles (même perturbés). Grâce à la disponibilité de Mister S, et grâce à sa confiance, mon insémination aura lieu demain.

     

    Si cette première Iac est la bonne, ce sera, en très grande partie, grâce à Mister S.

     

     

     

     

     

     

     


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    Crise de nerfs...

     

     

    Ce 13ème cycle, cycle d'IAC, avait mal débuté. Les règles étaient arrivées avec 4 jours de retard. Pour la première fois de ma vie.

    Un signe? Un avant-goût de ce qui allait suivre? Sans aucun doute.

     

    16 jours plus tard, une tonne de problèmes (qui à la base n'ont rien à voir avec mon infertilité), m'est tombée sur le coin de la figure, à commencer par la très probable faillite de la boite dans laquelle je bosse. Rajouter à cette ambiance professionnelle tendue un soupçon d'engueulade avec chéri, une pincée de problèmes familiaux, un déménagement récent, et vous obtenez le cocktail de stress parfait.

    Et qui dit stress dit.... dérèglement hormonal bien sûr!

     

    Résultat des courses : Hier, à J15, écho et pds chez Mister S, un follicule de 12mm.. Pas prête d'ovuler la fille.

    Evidemment, ça tombe mal, car l'ovulation devrait avoir lieu, toujours selon Mister S, dans 5 ou 6 jours. Pile poil le We prochain, où, bien sûr, je suis à l'étranger.. Ou comment passer à côté d'une IAC à cause du stress...

     

    Ma seule chance (et après tous les événements peu sympathiques qui me sont tombés dessus ces derniers jours, j'ai envie de dire que je le mériterais) est que, lors de ma prochaine visite chez Mister S, jeudi, mon follicule ai atteint 17 mm. Même si les hormones ne suivent pas, le follicule sera alors considéré comme "mature", et l'ovulation pourra alors être déclenchée artificiellement à coup de piqûres.

    L'IAC pourrait alors avoir lieu le lendemain, soit la veille de mon We prolongé...

     

    Priez tous pour moi. 

     


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    Une IAC, c'est quoi? Explications

     

      

    Petite rubrique pour les non initiés (comme moi, il y a encore 3 semaines) à la technique de PMA j'ai nommé IAC. Oui parce qu'entre la FIV, l'IAC, l'ICSI, y à de quoi s'y perdre. Alors plutôt que d'utiliser des mots scientifiques bien compliqués dont ni vous ni moi n'en comprendrions un chouia, je vais tenter de vous expliquer (théoriquement - pour la pratique ce sera dans une semaine -> c'est ici) avec des mots simples et par étape, en quoi consiste une insémination artificielle.

     

    IAC : Ca veut dire quoi?

    Le terme IAC est l'abréviation de "insémination artificielle avec don du sperme du conjoint". Elle diffère de l'IAD, dont la technique est pourtant la même, mais pour laquelle le sperme provient d'un donneur, et non du chéri. 

    Et ça consiste en quoi?

    L'Iac consiste à injecter directement dans l'utérus les spermatozoïdes de son chéri, lesquels ont été préalablement triés sur le volet par les spécialistes afin de n'en garder que la crème de la crème, les meilleurs des meilleurs, les vainqueurs quoi.

    L'IAC : Pour quoi? pour qui ? dans quels cas?

    L'Iac est généralement proposées aux couples dont les difficultés à concevoir proviennent de la faible qualité/quantité du sperme de l'homme. Le traitement et le tri opéré dans les spermatozoïdes recueillis avant l'insémination permettent en effet, dans certains cas, de palier au problème.

    L'Iac  a également l'avantage de contourner certains obstacles que doivent braver, en cas de fécondation naturelle, nos vaillants petits soldats. La glaire cervicale, ainsi que le col de l'utérus ne sont en effet plus que de lointains souvenirs lors d'une Iac puisque les spermatozoïdes sont déposés directement dans l'utérus.

    Enfin, l'Iac peut aussi être envisagée en cas de fertilité inexpliquée (ce qui est mon cas). On ne sait pas pourquoi, ni comment, mais la fécondation n'a pas lieu. Alors, la PMA nous donne un petit coup de pouce.

    Et en pratique, comment ça se passe ?

    Je vous décrirai en précision la manière dont se sera déroulée mon IAC la semaine prochaine. En attendant, voici les différentes étapes d'une insémination :

    1. La stimulation des ovaires : 

    La plupart du temps, dès le 3ème jour de votre cycle, vos ovaires sont stimulés grâce à des injections d'hormones. Ces injections peuvent généralement être faites par la femme elle-même, grâce à des piqûres quotidiennes de Gonal ou de Purgeon, prescrits préalablement par votre gynécologue et disponibles en pharmacie. Le but de ces injections est de stimuler les ovaires, afin que ceux-ci produisent plusieurs follicules qui, arrivés à maturité, expulseront l'ovule (et, de fait, des ovules), augmentant ainsi les chances de fécondation.

    Attention à l’hyper stimulation! Pas de panique cependant, l'évolution de votre situation hormonale et ovarienne est régulièrement contrôlée durant les 10 premiers jours du cycle, grâce à des échographies et des prises de sang, et ce jusqu'à ce que l'ovulation soit sur le point d'avoir lieu.

    La stimulation ovarienne, même si elle est devenue commune en procédure d'IAC, n'est cependant pas toujours nécessaire. Lorsque la qualité de l'ovulation est bonne "au naturel" et qu'une grossesse gémellaire ne peut être envisagée, il est alors préférable d'éviter de stimuler les ovaires avant l'insémination. Ce type de cas, c'est moi.

    2. Le déclenchement de l'ovulation :

    Lorsque le ou les follicule(s) sont arrivés à maturité et sont estimés de qualité suffisante, la stimulation est arrêtée et l'ovulation est alors déclenchée artificiellement à l'aide d'une dernière injection, généralement d'un produit nommé Ovitrelle. L'ovulation est supposée avoir lieu 36 heures après. Plus de temps à perdre, l'insémination peut avoir lieu.

    3. Le recueil du trésor

    Le lendemain du déclenchement de l'ovulation, c'est à chéri d'entrer en scène et de fournir les précieux spermatozoïdes qui vont être inséminés dans le ventre de Madame. Les spermatozoïdes "frais" sont alors rapidement triés, afin de ne garder que les plus vaillants et les plus mobiles.

    4. L'insémination

    Dans les heures qui suivent le recueil du sperme, soit le jour de l'ovulation, l'insémination peut avoir lieu. Procédure non douloureuse, il s'agit alors d'insérer, au moyen d'un cathéter, les spermatozoïdes directement dans la cavité utérine, au plus près des trompes de la femme, et donc de l'ovule. Il est généralement demandé à la patiente de rester allongée quelques minutes après l'insémination, afin de maximiser les chances de réussite. La femme peut ensuite reprendre ses activités normales (en croisant les doigts très fort pour que la fécondation se produise).

    5. Les 14 jours les plus longs de sa vie

    Par la suite, il n'y a plus qu'à attendre la prise de sang fatidique qui va donner la résultat, positif ou négatif, de l'insémination. Si les règles ne sont pas survenues avant, la prise de sang a lieu entre le 14ème et le 18ème jour suivant l'insémination. Dans certains cas, durant cette période, un supplément de progestérone peut être donné afin de favoriser une éventuelle nidation.

     L'IAC : Taux de réussite

    Le taux de réussite d'une IAC est de l'ordre de 12 à 15%. Pas grand chose donc, mais déjà plus que le zéro pointé auquel doivent faire face certains couples infertiles. Généralement, jusqu'à 6 tentatives d'Iac sont proposées aux couples. En cas d'échecs successifs et en fonction de la situation du couple, d'autres techniques plus invasives et plus lourdes, tels que la FIV, seront alors envisagées.

     

    N.B Cet article ne se veut pas scientifique. Les informations récoltées proviennent de mes lectures et des explications de gynécologues spécialisés en PMA avec lesquels j'ai eu l'immense honneur de parler d'Iac.


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  • Le conseil du jour

     

     

    Il est simple et court, mais croyez-moi, si par malheur vos essais bébé deviennent longs, ce conseil vous aura évité de nombreuses rechutes dans les méandres profonds de la dépression bien connue par les futures mamans en "attentedeleurbébédepuistroplongtemps." 

    Oui, parce que, si comme moi, vous avez parlé de vos essais bébé dès le début de ceux-ci, à qui veut bien l'entendre (bon, j'exagère, disons à la famille, collègues et amis), et si, comme moi, vos essais bébé deviennent désespéramment longs, vous êtes, tout comme moi, en train de vous taper la tête contre les murs en vous disant "Mais pourquoi je leur ai parlé de ça?!?".

    Mon conseil (et je regrette qu'une bonne âme ne me l'ai pas glissé à l'oreille il y à 1 an) est TAIS-TOI si tu veux faire un bébé. Garde ce merveilleux projet pour toi (et ton chéri, évidemment) mais surtout, ne l'ébruite pas trop. Parce qu'après, il est trop tard.

    Oui, parce qu'après ton annonce, si ton ventre ne s'arrondit pas, viennent les regards interrogateurs (pour les plus discrets) et les questions délicates (pour les sans-gênes).

    Après 6 mois, on te dit que "ça va venir", et après 1 an on te dit que "c'est parce que tu y penses trop".

    Viennent ensuite les conseils à 2 balles et les questions idiotes du style "Peut-être devrais-tu prendre un peu de poids/ou en perdre!?" ou "Tu es sûre de réellement vouloir un enfant? C'est peut-être psychologique!".

    Et à chaque regard inquisiteur, à chaque commentaire déplacé, ton réflexe est de vouloir creuser un trou dans le sol et d'y rester cachée jusqu'à ce que tu tombes enfin enceinte (et soit dit en passant, ce n'est pas la meilleure solution).

    Tu veux t'enterrer, non pas parce que tu as honte, mais parce que tu as bien compris que le combat contre l'infertilité, tu dois le mener seule. Et que la solitude, ça ne se partage pas.

     

     

     

     

     


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  • Pourquoi elles et pas moi ?

     

     

    Et cette question, je suis loin d'être la seule à me la poser!!

     

    Comme beaucoup d'entre-vous, femmes (in)fertiles en attente du passage de la cigogne, je suis confrontée, quotidiennement ou presque, à cette fameuse interrogation.

    Pourquoi la nature est-elle clémente avec certaines femmes et moins avec d'autres? Pourquoi certaines attendent 3 mois, et d'autres 3 ans? Ne rêvez pas trop, je ne vais pas vous donner de réponse. Je constate juste cette injustice criante, désolante, et contre laquelle toutes les manifestations du monde ne pourront rien y changer.

    Alors, il ne nous reste plus qu'à l'accepter. 

    Accepter que Miss Nature ai décidé de nous faire patienter un peu (voire beaucoup pour certaines).

    Accepter de croiser des femmes enceintes dans la rue, dans le métro, dans votre immeuble, et ce sans leur lancer un regard meurtrier.

    Accepter la nouvelle d'une grossesse dans votre entourage avec joie et optimisme (tout à fait feints, on est bien d'accord).

    Accepter que votre meilleure copine décide d'arrêter sa pilule et gerbe son excitation sur vous à longueur de journée (tout en espérant secrètement qu'elle ne tombe pas enceinte avant vous).

    J'ai la chance (haussement de sourcil), de travailler dans un milieu essentiellement féminin. Je suis responsable d'une cinquantaine de femmes, jeunes, pour la plupart. Avant, ça ne me posait pas de problème particulier. Aujourd'hui, je suis confrontée aux annonces de grossesses (non programmées pour la plupart, bien entendu), aux IVG, aux demandes de congé parentaux et d'allaitement, aux congés de maternité et aux visites régulières de ces mêmes femmes avec leur maxi-cosy dans mon petit bureau.

    Aujourd'hui, j'étouffe intérieurement à chacune de ces annonces, à chacune de leur visite.

    Sourire crispé (et tristounet), félicitations (hypocrite), et poignées de mains chaleureuses (ou pas). Mon quotidien, c'est cela.

    La route à parcourir pour arriver à l'acceptation est encore longue. Et peut-être n'y arriverai je jamais. Mais j'y travaille.

     

     

     

     

     

     


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