• Allaitement et sevrage... Entre bonheur et tristesse

     

     

    Comme je vous le disais ici , je m'y attendais... Et depuis quelques jours, c'est chose faite :

    La Boulette, à bientôt 6 mois, est sevrée, et ne s'alimente donc qu'au biberon.

    Les choses se sont faites petit à petit, en douceur, et sans que je ne m'en rende vraiment compte.

     

     

    Car oui, nous avons bien galéré pour lui faire accepter le bibi à la Boulette ! Miss sein refusait en bloc la tétine en plastique et un autre lait que le lait maternel.

    En même temps, question choix du lait, nous étions plutôt limité étant donné la suspicion d'allergie aux protéines de lait de vache qui plane au dessus de nos têtes depuis la découverte de son RGO.

    Comme je vous l'expliquais ici, c'est finalement le lait de chèvre et la tétine plate des biberons Doodie qui ont eu raison de l'entêtement de la Boulette. Elle s'est même mise à adorer ça...

    N'étant pas prête à arrêter totalement l'allaitement cependant, je n'ai commencé à introduire qu'un petit biberon par jour, les autres repas se prenant à la demande, au sein.

    L'entrée en crèche de la Boulette, 3 jours par semaine, a cependant bouleversé nos petits rituels. La journée, la Boulette prenait ses repas solides et un complément au biberon. Bien qu'une fois rentrée à la maison, je la mettais immédiatement au sein, j'ai vite senti ma lactation diminuer peu à peu.

    Progressivement, je n'ai plus allaité que la nuit. Et bien évidemment, cela n'a fait qu'aggraver la situation au niveau de la production de lait. Après quelques nuits de tétées à la demande, j'ai constaté que la Boulette se réveillait (encore) plus souvent que d'habitude... Elle qui réussissait enfin à s'endormir pour 2 à 3 heures, se réveillait à nouveau toutes les heures pour téter.

    J'ai dû me rendre à l'évidence : la Boulette avait faim, et je n'étais plus en mesure de combler ses besoins de lait, même la nuit.

    C'est ainsi que sans le savoir, j'ai donné le sein à mon bébé pour la dernière fois il y a quelques nuits.

    Même si, rétrospectivement, j'ai tout fait pour (je dois reconnaître que l'idée d'arrêter le régime APLV qui me fait maigrir depuis 5 mois y était fortement pour quelque chose), le fait de ne plus pouvoir nourrir ma fille à sa faim a été dur à accepter pour la mère allaitante que j'étais.

    Et pourtant, Dieu sait que j'en ai rêvé du sevrage durant les 3 premiers mois de vie de la Boulette... Celles qui me suivent depuis le début le savent bien : le RGO de ma fille m'a rendue indispensable... A rendu le sein indispensable. Seul moyen pour la calmer, faire taire ses hurlements, la nourrir, cicatriser son œsophage en feu, mais aussi pour l'endormir... C'est ainsi que je passais plus de 18 heures par jour avec ma fille au sein. Et oui, je le reconnais sans problème : ça me pesait beaucoup. Mais j'ai continué, pour le bien de la Boulette, et aussi car, oui, j'avais peur de ne plus pouvoir répondre aux besoins (quels qu'ils soient) de ma fille sans l'allaitement.

    Comment allais-je faire pour l'endormir si j'arrêtais d'allaiter ? Comment la calmer si son reflux la fait souffrir ? Comment l'apaiser si elle souffre d'un quelconque mal ?

    Ce sein était devenu le remède miracle. Celui qui m'a sauvé de la dépression, de l'épuisement maternel.

    Mais de part son côté salvateur me rendant indispensable 24h/24 auprès de ma fille, l'allaitement me donnait aussi l'impression d'être enchaînée. L'allaitement n'était plus un choix. Il était une condition sine qua non au bien-être de mon bébé. Ma liberté était réduite à néant.

    L'allaitement m'a aussi contrainte à être extrêmement vigilante au niveau de mon alimentation (voir ici). Il m'a fait perdre près de 10 kilos. Et croyez-moi, quand on en fait 45, cette perte de poids ne fait pas de bien.

    Ce sevrage donc, aurait pu me faire sauter de joie (et je l'avoue, quand j'ai mangé un bout de fromage, j'ai  sautillé de plaisir...). Et pourtant, il me rend tristounette.

    C'est une page qui se tourne. Celle qui me rendait indispensable pour ma fille (j'ai bien conscience que je le suis toujours, mais différemment). Je ne sais pas si j'aurai un autre enfant un jour. Et savoir que, peut-être, je n'allaiterai plus jamais, me fend le coeur. Mais, c'est aussi une nouvelle ère qui commence pour ma vie de maman (et de femme).

    J'apprends à la calmer autrement quand elle pleure.

    J'apprends à lui donner le biberon quand elle a faim.

    J'apprends à me lever la nuit (oui car en cododo/allaitement, on reste couché !).

    J'apprends à être une autre maman.

     

    Et bordel je remange des crasses et ça fait du bien !!!

     

     

     


    1 commentaire
  • Bébé malade = maman crevée : La rhinopharyngite devient trachéite

     

     

    Comment le dire poliment ?

    J'en peux plus.

    Bientôt 1 mois de crèche, et 1 mois de maladie.

    Un jour la Boulette semble aller mieux et le lendemain, c'est deux fois pire.

    La Boulette est grognon. Elle dort mal. Elle respire mal. Et surtout elle tousse beaucoup.

    3ème visite chez le pédiatre depuis 1 mois, et le verdict est toujours le même : virus, virus et re re virus.

    Toujours rien dans les bronches (ouf), mais ça ne s'arrange pas pour autant.

    Heureusement, la Boulette continue à s'alimenter à peu près normalement (car boire ou manger sans savoir respirer par la nez, c'est pas évident, faut la comprendre). Cependant, les biberons de nuit (oui car à bientôt 6 mois la Boulette mange encore 2 à 3 fois la nuit...) sont très flippant pour maman.

    Car 1 fois sur 3, une fois le biberon avalé, il ressort en jets à la quinte de toux qui suit...

    Je sais, ce n'est pas (très) grave, mais ça reste relativement impressionnant (surtout à 3 heures du mat' où tu as la tête dans le c... et aucune envie de devoir passer la serpillière).

    Mais, encore pire qu'impressionnant, c'est stressant et crevant.

    Car la Boulette, une fois la quinte de toux passée (et le lait ressorti) est parfaitement réveillée. Vient alors le changement de couches, la prise de température, et la remise au lit.

    Sauf que la Boulette, une fois au lit, continue à tousser encore et encore. Maman, bien trop inquiète qu'une nouvelle gerbe de lait vienne étouffer sa Boulette en position couchée, reste alors à ses côtés (ou la prend carrément en position verticale) le temps qu'elle retrouve le sommeil, ce qui peut prendre jusqu'à 2 heures.

    Et, bien sûr, elle se réveillera en moyenne 1 heure plus tard pour réclamer un nouveau biberon (normal puisque la quasi totalité du précédent s'était retrouvé sur le parquet).

    Bref, la Boulette est fatiguée. Je suis fatiguée. Et je n'ai qu'une hâte : que ces microbes trouvent un autre foyer à embêter !

     


    votre commentaire
  • L'hiver arrive... Et les microbes aussi !

     

     

    Il y a bientôt 3 semaines, je vous disais ici que la Boulette avait sorti ses 2 premières dents, le tout accompagné d'un rhume (que j'avais, assez logiquement, associé à cette double percée).

    Mouais. Sauf qu'une vingtaine de jours plus tard, le rhume est toujours bien là, et s'est même transformé en une rhino-pharyngite carabinée.

    Non seulement la Boulette a la morve au nez 24h/24, a du mal à respirer, mais a aussi commencé à tousser... tout le temps, et encore plus la nuit.

    Heureusement, pas de fièvre à l'horizon. Mais cela n'en est pas moins stressant pour autant.

    Le rhume ne faisant que s'empirer, j'ai bien sûr contacté notre pédiatre qui nous a reçues, la Boulette et moi, afin d'évincer l'hypothèse de la fameuse bronchiolite (rien que le nom m'hérisse les poils).

    Après consultation, les poumons ne sont donc pas touché. Il s'agit "juste" d'une bonne rhinopharyngite (le tout durant depuis 3 semaines, le pédiatre m'a gentillement annoncé que la Boulette avait probablement contracté plusieurs virus l'un à la suite de l'autre - merci la crèche).

    Depuis lors, je mets tout en oeuvre pour chasser ces vilains virus :

    Baume à l'eucalyptus que j'enduis sur la poitrine de la Boulette après son bain.

    Lavage de nez au sérum physiologique suivi du mouche-bébé si nécessaire.

    Gouttes pour dégager le nez.

    Sirop pour la toux.

    Humidificateur dans la chambre.

    Anti-douleurs si je la trouve douloureuse.

    La tablette de notre salle de bain s'est donc transformée rapidement en pharmacie.

    Mais, malgré tous mes efforts, le virus persiste et signe. Et nous fait passer au Chéri et moi, de longues nuits stressantes à entendre notre bébé tousser (jusqu'à en vomir) pour extraire les glaires coincés dans son arrière gorge. Le tout accompagné d'une bonne conjonctivite.

    Comme à son habitude, la Boulette ne fait rien à moitié, et a, sans la vouloir (j'espère, du moins) contaminé sa mère.

    Nous toussons donc en écho, la nuit et le jour.

    A mon grand regret (et à celui de mon portefeuille), la pharmacie est devenue ma deuxième maison.

    Et dire que l'hiver ne fait que commencer...

     

     

     


    7 commentaires
  • Le sommeil de la Boulette : Les progrès continuent

     

     

    Je vous disais il y a quelques jours que la Boulette, qui avait passé les 5 premiers mois de sa vie à ne s'endormir qu'au sein de sa maman, était enfin parvenue à s'endormir seule (ici).

    Je me disais qu'il s'agissait peut-être d'un heureux hasard, ou que la rhinopharyngite de la Boulette avait eu raison de sa ténacité, mais une dizaine de jours plus tard, je peux définitivement mettre ces hypothèses de côté : Mon bébé s'endort seul, sans pleurer, et sans avoir besoin de sa maman pour trouver le sommeil.

    Et, comme je le supposais alors, cette capacité acquise par mon bébé change bien des choses !

    Non seulement elle s'endort seule le soir, mais également la journée pour ses siestes.

    Elle qui il y a 2 semaines encore ne faisait que des siestes de 30 minutes uniquement en porte-bébé, s'endort maintenant 3 fois par jour, dans son lit, pour une durée de 1h à 1h30 !

    S'endormir seule, comme je le supposais, a aussi réglé les difficultés que je rencontrais avec la Boulette en voiture et en poussette. Elle n'y hurle plus ! Elle y chouine un peu, avant de s'y endormir...

    Vous l'imaginez bien... Tout cela me change la vie ! Et celle de la Boulette aussi qui est de fait beaucoup moins grognon car plus reposée...

    Certes, lorsque je la mets dans son siège-auto, une légère appréhension me serre encore les entrailles. J'ai toujours peur de devoir m'arrêter après 50 mètres pour cause de hurlements intempestifs. Or, les trajets se passent désormais sans pleures. Une petite berceuse chantée par maman au volant quand elle commence à chouiner, et là voilà qui se tait (et s'endort, même si ça je ne le découvre qu'une fois arrivée à destination)

    Je vais pouvoir enfin envisager des sorties avec mon bébé.

    Enfin vivre comme une maman "normale".

    Enfin me reposer, même un peu...


    1 commentaire
  • Avant d'être maman... J'avais des principes, mais je n'y connaissais rien !

     

     

    Vous connaissez probablement l'adage "Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants".

    Plus le temps passe, et plus je dois me rendre à l'évidence : être maman, ça change bien des choses.

    Avant la Boulette, j'avais, comme toute femme qui se respecte, des principes bien établis sur les enfants, leurs éducation, et les "moi je ferai comme si ou comme ça, et surtout pas comme ça".

    Après tout, un bébé, il dort, il mange et il chie. C'est pas compliqué à gérer quand même !

    Moui, bon, quelques mois à peine après la naissance de ma fille, je le reconnais humblement : je n'y connaissais rien. Et mes beaux principes, ils appartiennent désormais à la classe des futures mamans bien pensantes qui changeront d'avis une fois leur bébé sorti de leur ventre.

    Et encore, la Boulette n'a que 5 mois. Imaginez donc le nombre de principes qu'il me reste encore à évincer !

    Jusqu'à présent, à peu près rien de ce que ma petite tête de femme organisée avait imaginé ne s'est déroulé comme prévu...

     

     

    Tout d'abord, un bébé, ça ne dort pas "comme un bébé". Non. Un bébé ça se réveille, et ça ne s'endort pas une fois la tête posée sur le matelas. Ca ne dort pas 12 heures de suite et non, et même quand il finit par s'endormir, il ne suffit pas qu'il dorme pour que tu dormes (même si t'aimerais bien)

    Un bébé ça pleure. Et pas simplement parce qu'il a faim. Ca pleure, et ça hurle même. Et tes bras parfois ne suffisent pas. Il faut trouver la cause des hurlements. Et ne pas t'énerver. Rester zen. Ne pas avoir envie de t'arracher les oreilles pour ne plus l'entendre.

    Un bébé, ça chie certes, mais pas toujours comme il faudrait. Parfois c'est trop vert, parfois c'est trop liquide, parfois trop dur, et parfois même ça ne sort pas et nécessite l'intervention de massages grappillés en urgence sur Youtube. 

    Je pensais aussi qu'un bébé ça mangeait à heure à peu près fixe. Sauf que quand tu allaites, ton bébé il mange un peu n'importe quand... Le joli planning que tu avais établi avant que ton bébé se pointe, tu le ranges alors soigneusement aux oubliettes.

    Avant d'être maman, je pensais qu'un bébé ça dormait un peu partout : en voiture, en poussette, dans un lit parapluie... Et qu'il était donc facile de continuer à mener une vie sociale à peu près correcte puisque, quoi qu'il arrive, ton bébé s'endormirait n'importe où et suivrait le mouvement. Mouais... Ca, c'est dans les films (ou chez les mamans très très chanceuses qui n'en ont probablement pas conscience). Ma Boulette à moi elle hurle en voiture, hurle en poussette, et ne s'endort que contre sa môman chérie.

    Je pensais aussi qu'une fois l'heure de la diversification venue, je prendrais le temps de préparer amoureusement à mon bébé des petites panades de fruits et de légumes bio "home made" qu'elles apprécieraient alors à sa juste valeur. Sauf que parfois, tu as beau être la mère la plus organisée du monde et avoir tout sous la main, tu n'as juste pas trouvé le temps d'éplucher, laver et mixer tes légumes avant que ton bébé hurle de faim. Alors tu ravales ton principe et tu sors un petit pot (qui, au passage, plaît beaucoup à la Boulette - c'est là que tu te demandes pourquoi tu te fais chier habituellement).

     Avant d'être maman, je pensais que je ferais partie de ces mères qui, bien que jeune maman, continuerait à prendre du temps pour elle. Avoir un bébé c'est bien, mais il faut rester belle et féminine et ne pas consacrer 100% de son temps à son petit bout. Un bien beau principe, mais très difficilement applicable. Car en ce qui me concerne, les quelques moments de liberté dont je dispose, je les rentabilise en ménage/sommeil/shopping pour bébé, et non en séances chez l'esthéticienne (bien que, je vous le concède, j'en aurais bien besoin).

    Avant, je pensais que mon bébé allait dormir dans son petit lit, et dans sa chambre. Le cododo, ça flingue un couple, et c'est pas sain pour bébé qui développera une relation fusionnelle avec sa mère. Ha ha ha ! A bientôt 5 mois, la Boulette dort toujours contre sa maman dans le lit parental, et bien que je tente de l'habituer à dormir petit à petit dans son petit lit collé au nôtre, je dois bien l'avouer : j'aime sentir mon bébé contre moi toute la nuit.

     Avant, je pensais allaiter 3 mois tout au plus, et sevrer mon bébé qui serait ravi de passer au biberon. La Boulette a 5 mois, et je l'allaite toujours (et j'aime ça).

     

     

    En bref, avant j'avais des principes, et maintenant, j'ai un enfant.

    Je ne suis plus la même. J'ai changé. Ma fille m'a changée.

    Et je n'en suis que meilleure.

     

     


    2 commentaires