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Par enviedefraise le 13 Janvier 2017 à 08:36
Tu grandis, ma fille.
Un peu trop vite pour ta novice de maman qui se rend compte, jour après jour, à quel point tu progresses, à quel point tu t'es éloignée de l'état de nourrisson, à quel point tu deviens un grand bébé plein de ressources.
Alors qu'il y a quelques mois encore, tu étais collée à moi 24 heures sur 24, ta petite bouche cherchant avidement mon sein pour calmer ta faim, ta fatigue ou tes frustrations, tu deviens, petit à petit, de plus en plus autonome.
Tu n'as que 8 mois et demi, mais déjà tu rampes et a fait de la position debout ta favorite.
Tu t'intéresses à tout. Tu es d'une curiosité sans faille. Tout nouvel objet doit passer par ta bouche pour avoir ton approbation. Et dès que tu es lassée, tu le fais clairement comprendre, en le jetant très loin derrière toi.
Malgré ton caractère bien tranché, tu souris aisément aux gens qui te sont familiers. Te voire sourire me fait fondre.
Alors je tiens à nos séances quotidiennes de chatouilles et de bruits incongrus qui te font rire aux éclats et qui remplissent mon coeur d'un bonheur infini.
Toi qui ne faisais qu'hurler, maintenant, tu communiques.
Toujours à ton façon, mais je te comprends.
Tu me parles (tout comme à tes jouets favoris) et j'apprends à décoder ce que veulent dire tes "crouic-crouic", "baba", "papa, "mama" et compagnie.
Tu goûtes, jour après jour, à de nouvelles saveurs, à de nouvelles textures.
Mais le bout de baguette bio sans lait et sans gluten reste ton met préféré. Il s'agit d'ailleurs du seul moyen pour que tu acceptes de rester assise dans ta chaise haute plus de 2 minutes.
Tu es, comme depuis ta naissance, une véritable tornade. Il faut que ça bouge, tout le temps.
Tu ne restes pas tranquille une seconde, excepté quand l'épuisement te submerge, le soir, lors de notre moment en tête à tête dans le fauteuil à bascule de ta chambre.
Alors, je retrouve ce moment de complicité exceptionnel qui me rappelle l'allaitement. Tu prends ma main dans la tienne et joue avec mes doigts pour trouver le sommeil, tout en me regardant tendrement.
J'en profite pour te murmurer à l'oreille tout mon amour pour toi, la fierté qui m'envahit quand je te regarde, et ma présence inconditionnelle, aujourd'hui et jusqu'à ce que je ne sois plus.
Tu poses alors tes mains sur mon visage, ma bouche, mon nez et cherche m'attraper. Tu colles ta petite joue contre la mienne. Je t'embrasse et me retiens de te manger, tellement je t'aime.
Je te pose alors dans ton petit lit pour te laisser aller à ton sommeil, et en profiter pour moi aussi récupérer un peu de ces magnifiques mais fatigantes journées avoir toi, ma tornade.
Toi qui étais si petite, ma Boulette, tu grandis.
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Par enviedefraise le 1 Décembre 2016 à 17:48
La Boulette a 7 mois aujourd'hui.
Il y a 7 mois, la Boulette faisait 2kg450 et mesurait 46 cm.
Une petite crevette, qui, même si elle conserve son petit format, a bien grandit.
Elle se tient assise comme une grande, mange ses panades avec délectation et engouement.
La Boulette tente de ramper, mais recule au lieu d'avancer (ce qui l'énerve prodigieusement - on la comprend).
La Boulette râle beaucoup (comme son papa) et manque de patience (comme son papa, aussi).
Quand la Boulette veut quelque chose, il le lui faut tout de suite (comme son...).
La Boulette se retourne sur la table à langer et tente d'attraper tout ce qui se trouve autour d'elle, ce qui rend les tâches "changement de couche", "soins" et "habillement" un tantinet difficiles et énervantes.
Mais malgré ses petits défauts, la Boulette est merveilleuse.
Elle est en tout cas ma merveille.
Difficile, en quelques mots, de tirer un bilan de ces 7 derniers mois.
Ils ont été rempli de joie, de bonheur, d'émerveillements quotidiens.
Mais aussi de doutes, de fatigue et de remises en question.
Les 4 premiers mois ont été exténuants, harassants.
Le RGO de ma fille m'a épuisée, autant physiquement que psychologiquement.
Certains jours, à cause du manque de sommeil, à cause des 10 kilos perdus, à cause du désespoir et de l'impuissance, à cause du sentiment que ça ne s'améliorerait jamais, à force de voir ma fille souffrir et hurler sans pouvoir la soulager, je me suis même mise à émettre des doutes quant à mes compétences de maman.
"Peut-être n'aurais-je pas dû la mettre au monde".
Pensée furtive, culpabilisante, et heureusement vite balayée par les petits sourires de ma fille lors de ses moments de calmes.
Les 7 mois les plus merveilleux de ma vie, les 7 mois les plus durs, aussi.
La Boulette a changé ma vie, du jour au lendemain.
Faisant de moi une maman.
Me faisant passer du statut de jeune fille à celui de mère.
Me faisant oublier mes anciennes priorités, qui m'apparaissent tellement futiles aujourd'hui.
Me faisant aimer d'une manière inconditionnelle.
Faisant naître en moi des sentiments d'amour et de protection jusque là inconnus.
Je suis la maman d'une petite fille de 7 mois.
Mon trésor, la chair de ma chair.
Le début d'une merveilleuse aventure.
Celle de maman.
Joyeux anniversaire, ma Boulette.
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Par enviedefraise le 28 Novembre 2016 à 17:09
Chaque bébé a son propre rythme, c'est sûr.
Et je dois dire qu'avec la Boulette, adopter un semblant de rythme n'a pas été facile.
Et pourtant, grâce à la crèche, aux rituels que nous avons le Chéri et moi mis en place, et aussi grâce, il faut le reconnaître, à la fin de l'allaitement à la demande, la Boulette a peu à peu adopté un rythme (A bientôt 7 mois, il était temps).
Alors, certes, ce "rythme" est flexible, facilement décalé en fonction d'une sieste plus longue, plus courte, en fonction d'un appétit plus ou moins coriace, d'une dent qui pousse ou d'un virus.
Mais je ne suis quand même pas peu fière de savoir à peu près à quoi m'attendre quand une journée débute (ce qui n'était pas le cas auparavant).
Voici donc une journée type de la Boulette (et donc, par corrélation de sa petite maman).
6h00 : Haut les coeurs ! C'est l'heure du réveil ! Blabla en tout genre via le baby-phone quand la Boulette est d'humeur joyeuse... Ou pleures d'impatience quand elle s'est levée du mauvais pied (ou quand elle crève la dalle, au choix). En fonction de l'option choisie par la Boulette, je me lève à la hâte, ou au contraire la fait patienter un peu dans son lit (ce qui me permet de me réveiller "doucement" aux sons du bavardage intempestif de ma fille).
6h30 : On change la couche et on prend son IPP pour éviter que le reflux fasse son come-back (et la vitamine D quand maman y pense).
7h00 : Heure du biberon ! 90/120/150 ml en fonction de l'appétit (lui-même lié aux réveils et boires nocturnes).
8h00 : La Boulette commence à râler sur son tapis de jeu. Maman tente une première mise au lit, qui est un échec dans 99% des cas à cette heure-là.
8h10 : Retour sur le tapis d'éveil, re râlage. La Boulette finit inévitablement dans les bras de maman.
9h30 : Cette fois ça y est, plus de doute, la Boulette baille et se frotte les yeux ; c'est l'heure de la sieste.
9h45 : La Boulette dort. Maman souffle.
10h30 : La Boulette se réveille. Petits jeux et préparation de la panade du midi.
11h15 : La Boulette râle. Elle a faim. Panade de légumes, protéines et féculents.
12h00 : Biberon en guise de dessert. 90 ou 120 ml en fonction de la quantité de panade gobée par la Boulette.
12h30 : Heure de la sieste n°2. Je vous fait gré des 4 allers-retours tute/doudou avant l'endormissement complet de la Boulette.
14h00 : On se réveille. Petits jeux ou promenade pour patienter jusqu'au goûter.
15h30 : Goûter panade de fruits et biberon de 90 ou 120 ml.
16h30/17h00 : Heure de la sieste n°3.
18h00 : Réveil (grognon la plupart du temps).
18h15 : Bain.
18h30 : Biberon avec céréales (120/150 ml).
19h30 : Coucher du soir. Petite chanson, bercements et gros dodo.
1h30 : Premier réveil nocturne. Tel un zombie, je me lève préparer un biberon que la Boulette gobe style "tu m'as pas nourrie de la journée".
4h30 : Deuxième réveil nocturne. La fin de la nuit approche. Inutile de préparer un biberon, la Boulette n'a pas faim. Remise de tute et bercements. La Boulette se rendort un peu... Jusqu'à 5h30 ou 6h, heure de réveil définitif.
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Par enviedefraise le 23 Septembre 2016 à 10:53
"Votre fille est hyper tonique et très active, elle est merveilleuse" dixit le pédiatre il y a quelques jours.
Pour le côté hyper tonique, il nous l'avait déja dit alors qu'elle n'avait pas 2 mois. Et elle continue sur sa lancée.
Quant au côté merveilleux, je ne peux qu'approuver parce que je suis sa mère, mais s'il devait passer ses nuits avec la Boulette, il ravalerait peut-être son compliment.
Alors ne vous méprenez pas ! Je préfère avoir ma Boulette et son hyper activité plutôt qu'un bébé apathique (quoi que, pour dormir un peu, ce serait pas mal, des fois...).
Je me régale de ses progrès, jour après jour.
Âgée de quelques semaines à peine, la Boulette tenait sa tête.
A 4 mois, la Boulette se retourne (dos ventre/ventre dos).
Et la Boulette, une fois sur son ventre, râle au bout de 3 minutes car elle n'arrive pas à avancer.
Alors, elle secoue ses petites jambes et ses bras dans tous les sens (jusqu'à en arriver à la position "phoque") pour se mouvoir.
Pas de bol, elle n'y arrive pas encore.
Vivement qu'elle y parvienne, ça fera déjà une cause de couinements mécontents en moins !
La Boulette, à 5 mois, sait se tenir assise quelques minutes, en s'appuyant sur ses petites mains (elle ne se tient pas encore droite).
Selon notre pédiatre, elle marchera probablement avant l'âge d'1 an.
Et je l'avoue, j'ai hâte !
La Boulette, en plus de son tonus musculaire à toute épreuve, possède également de solides cordes vocales.
Non, pour une fois je ne parle pas de ses hurlements, mais de son babillage intempestif.
Car oui, lorsqu'elle est d'humeur, la Boulette parle, parle, parle, et ne s'arrête plus (comme la belle-mère).
Et ne croyez pas qu'elle s'adresse toujours à quelqu'un.
Non. C'est bien lorsqu'elle ne nous voit pas qu'elle bavarde le plus.
Ainsi, lorsque je la laisse quelques minutes dans notre lit le matin pour me préparer, pas la peine d'aller la voir toutes les 6 secondes pour s'assurer qu'elle se porte bien.
Je l'entends causer de l'autre côté de l'appartement, et ça me suffit pour savoir combien de temps "libre" il me reste encore.
Car les bavardages deviennent des gémissements mécontents lorsque la Boulette s'impatiente (puis des hurlements, mais je ne reviendrai pas sur ce côté obscur de la Boulette).
Bref, ma Boulette est une boule d'énergie.
Et nous fonctionnons comme des vases communicants : le sien se rempli tandis que le mien se vide.
Mon bébé est merveilleux. Merveilleusement épuisant.
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Par enviedefraise le 14 Septembre 2016 à 11:39
Hier était un grand jour pour la Boulette (et pour sa maman, il faut bien l'avouer).
Car hier, la Boulette a passé 2 heures à la crèche, sans maman, mais avec "Nanou" et les 10 autres bambins que "Nanou" et ses gentilles collègues occupent toute la journée.
Alors évidemment, j'avais pas mal d'appréhension quant à cette première adaptation.
La Boulette n'est en effet pas le bébé le plus facile à gérer... (Miss bras, miss je ronchonne quand je suis fatiguée mais ne m'endort qu'au sein de maman pour une durée maximale de 30 minute... Etc etc etc).
Malgré tout je gardais confiance en la Boulette et ses capacités d'adaptation. Car la Boulette n'a pas que des mauvais côtés : elle est curieuse de tout, sourit entre deux pleures, mange comme 4 et est relativement sociable.
C'est donc mi figue mi raison que j'ai laissé la Boulette dans les bras de Nanou pour deux heures de temps (que j'ai bien rentabilisé, mais ça c'est une autre histoire).
Lorsque je suis retournée chercher ma fille à la crèche, tous les enfants étaient occupés à faire la sieste à l'étage. La Boulette elle était confortablement installée dans un transat à jouer avec des hochets en poussant des areuh areuh intempestifs.
Elle a vaguement tourné la tête vers moi quand je lui ai dit que j'étais là puis est retournée à ses occupations (l'ingrate).
Nanou m'a alors expliqué que la Boulette avait dévoré sa panade au champignons (encore une nouveauté), bu son biberon et qu'après quelques hurlements, elle avait fini par s'endormir d'épuisement dans un lit qui lui était réservé. Bon, ce dodo n'a duré que 10 minutes (il faut pas rêver non plus), juste le temps de s'écrouler, d'ouvrir un oeil et de réaliser que le sein de maman n'est pas à disposition, et d'hurler à nouveau.
Mais c'est déjà pas mal.
Je suis donc repartie de la crèche, la Boulette au bras, très fière d'elle, et je le reconnais, un peu rassurée quant à la suite.
Lorsque je suis rentrée, la Boulette s'est endormie (au sein, évidemment) pendant 1h30.
Oui, la crèche, c'est épuisant.
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