• Quand le Terrible Two frappe à ta porte... Ou comment maudire la crise des 2 ans

     

    J'en avais entendu parler.

    Je l'appréhendais un peu.

    Mais je pensais que le caractère bien trempé de la Boulette ne pouvait raisonnablement pas être pire.

    Je me suis, une fois de plus, fourvoyée.

    Le fameux Terrible Two (ou crise des 2 ans, ou encore phase d'opposition) s'est emparé de la Boulette, me laissant une fois de plus perdue quant aux justes réactions à adopter face à cette phase de développement normale, mais tellement déconcertante pour des parents déjà fatigués par 24 mois de nuits trop courtes.

    J'ai pourtant lu Filliozat et ses conseils judicieux.

    Mais il faut croire que j'ai des lacunes lorsqu'il s'agit d'appliquer la théorie à la pratique.

    Principalement lorsque je suis fatiguée, à bout de nerfs, et que la Boulette, elle aussi, est crevée par une journée bien remplie au prégardiennat.

    Alors, il arrive que j'en vienne à bout de ma patience qui pourtant a atteint des sommets sans précédents depuis la naissance de ma fille.

    Si, la plupart du temps je me trouve trop laxiste et ai l'impression justifiée de m'être fait roulée par une petite chose de 21 mois, il m'arrive aussi de m'en vouloir de ne pas avoir su garder mon calme et d'avoir élevé la voix.

    L'équilibre est parfois dur à trouver.

    La phase du "non" de la Boulette a débuté.

    J'entends ce petit mot teeeeeeellement énervant à longueur de journée.

    Non pour mettre les chaussures,

    Non pour changer la couche,

    Non pour jouer à ça si elle a décidé de jouer plutôt à ça,

    Non si le programme télé ne lui convient pas,

    Non parfois sans raison. Juste pour le dire...

    Et lorsque je ne cède pas, c'est comme si l'heure de la fin du monde avait sonné aux yeux de la Boulette.

    Quitte à se rouler par terre en hurlant de protestation.

    Alors, certaines fois, lorsque je manque de courage j'esquive.

    Je mets tout en oeuvre pour éviter confrontation (quitte à remettre certains principes d'éducation de côté et à passer pour une mère qui cède aux caprices de son enfant).

     Après tout, l'objectif est de survivre tout en inculquant un minimum de limites, pas s'esquinter au point d'en perdre le peu d'énergie qu'il nous reste, nan ?

     


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  • Les goûts de la Boulette

     

     Comme chaque enfant (et adulte) sur cette terre, la Boulette adore, aime et n'aime pas.

    Et, comme depuis qu'elle est toute petite, elle ne fait pas les choses à moitié, et sait très bien comment manifester ses préférences...

     

    La Boulette aime manger.

    Oui, mais pas n'importe quoi non plus.

    Ainsi, les champignons et les haricots (si et seulement s'ils sont cuits à l'eau) rencontrent un franc succès.

    Les poireaux et les carottes en revanche ne font pas partie de son top 10.

    Plus viande que poisson, la Boulette se laisse cependant parfois tenter par un peu de saumon fumé.

    Alors que le riz est recraché aussitôt en bouche, les pâtes elles pourraient être servies à chaque repas sans modération.

    En dessert (ou pour le goûter, ou même en en-cas...), les compotes conservent toujours la pole position. Les fruits en morceaux rencontrent quant à eux de moins en moins de succès... Si quelques raisins ou morceaux de mangue ou de kaki sont parfois tolérés, la traditionnelle banane semble aussi répugnante pour la Boulette que le foie de veau pour sa mère.

    Les biscuits  peu sucrés spécialement conçus pour les petits sont également bien acceptés, bien que la Boulette préfère largement mordre dans une barre de Léo.

    Bonne mangeuse (surtout à la crèche), la Boulette a cependant ses petites exigences à la maison et est capable de repousser violemment son assiette (par terre, c'est plus fun) lorsque le menu ne lui convient pas ou lorsqu'elle n'a plus faim.

    Impossible bien évidemment de lui faire avaler quelque chose qu'elle n'a pas décidé de manger (et ce malgré mes tentatives désespérées consistant à la distraire tout en lui enfournant une cuillère dans la bouche).

    La Boulette recrache sans une once de gêne, tout en secouant la tête de droite à gauche avec une mine dégoûtée, parfois en criant "nooooon" (comme si elle n'avait pas été assez claire).

     Mais, quand elle a faim, pas besoin d'un décodeur.

    Soit la Boulette se rend directement devant "son" armoire qu'elle ouvre afin de se servir dans son paquet de céréales soufflées (elle se rend également dans l'armoire d'en face chercher un petit bol en plastique histoire d'y verser ses petites céréales en forme d'étoiles - si petite et déjà si organisée - NB : Penser à lui apprendre à demander à maman avant de se servir seule) , soit la Boulette se pend à sa chaise haute comme un primate tout en gémissant haut et fort sa frustration d'avoir l'estomac vide.

    Dans ces cas-là, mieux vaut avoir un repas prêt sous la main histoire d'éviter d'avoir les oreilles qui saignent. Car oui, une Boulette qui a faim ne patiente pas et continue de gémir tant qu'on ne lui présente pas une assiette bien remplie.

     A 20 mois, la Boulette ne mange toujours pas à table avec nous.

    Pour la simple et bonne raison que son rythme est différent du notre et que, nous adapter à ses horaires est purement utopique en terme de temps de préparation des repas.

    Nous attendons donc que ses horaires se régulent un peu (la Boulette mange vers 18h, se couche vers 19h30) pour la faire manger un peu plus tard, et donc avec nous, du moins le soir.

    En attendant, la Boulette mange donc sur sa petite chaise haute, avec maman qui joue les imbéciles afin qu'elle accepte d'y rester le temps de finir son assiette...

     

     

     


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  • Des nouvelles avant les fêtes !

     

     Vous pensiez probablement que je vous avais oublié et que je ne reviendrais jamais.

    Mais non !

    Je manque cruellement de temps, mais en aucun cas je ne manque de mots, ni d'envie de les écrire ici.

    Il me faudrait des dizaines d'articles pour résumer ces dernières semaines, mais comme, encore une fois, je n'ai que très peu de temps devant moi, je vais me contenter de faire court.

     Je vous avais quitté alors que la Boulette se réveillait aux aurores depuis quelques jours...

    Malheureusement pour moi, ça a duré (et dure toujours, même s'il y a un mieux) durant plusieurs semaines (7 si je compte bien), faisant de moi une mère épuisée (et donc à cran).

    Des dents sont sorties, d'autres ne vont pas tarder (je sens la pointe d'une canine lorsque j'arrive à passer mon index sur la gencive inférieure de la Boulette qui, comme à son habitude, proteste avec véhémence).

    La Boulette nous a également fait une bonne rhino-pharyngite (sa maladie fétiche - vaut mieux ça qu'une gastro non ?).

    Si vous omettez le nez coulant en permanence, c'était le premier virus depuis début avril, ce qui, vous le reconnaîtrez, est un véritable succès.

    J'ai donc accueilli cette rhino avec philosophie et fatalisme ("Fallait quand même bien qu'elle se chope un truc avant la fin de l'année").

     

     A part les bobos et les problèmes de sommeil (qui bien que banals sont des sujets on ne peut plus importants pour le bien-être maternel et donc familial !), la Boulette grandit, bien sûr.

    Dans une dizaine de jours, elle fêter ses 20 mois.

    20 mois !

    Le temps file, toujours et encore plus vite.

    La Boulette ne marche plus. Elle court.

    La Boulette baragouine toujours non stop. Mais elle comme,ce à dire de véritables mots, aussi. Et à répondre à nos questions.

    Le célébrissime "Non", évidemment, lorsque je lui demande "On va changer la couche ?", "On va prendre le bain?" ou encore "On va à la petite école?".

    Mais aussi des petits mots comme "encore", "regarde", "bébé", "Pluto" (oui le chien de Mickey), "bibi" (pour le biberon), "gourou" (pour Kangourou), "cagot" (pour escargot), "i peu" (pour "il pleut")...

    La Boulette a également développé une grande passion pour Petit ours brun (appelé "Cra-cra", ne me demandez pas pourquoi) et l'âne Trotro (au moins, on sait quoi lui acheter pour Noël).

    Les livres ont également la côte.

    Il s'agit du seul "jeu" qui parvient à la maintenir calme, attentive et occupée jusqu'à 45 minutes (si bien sûr je lis avec elle).

    Cette affection particulière pour les livres enrichit considérablement son vocabulaire. La Boulette est en effet capable de reconnaître et de pointer du doigt plus d'une centaine d'images correspondant au mot prononcé, des plus adaptés à son âge (lapin, cochon, hérisson, lune, père Noël) aux plus étonnants (ski, guirlande, grue, portefeuille, kangourou...).

     

    Je vous avais également parlé il y a quelques semaines de son entrée au prégardiennat (c'était ici).

    Il lui a fallu quelques temps, mais elle commence doucement à s'y adapter.

    Les pleures de désespoir lorsqu'on l'y laisse le matin se font plus rares, et malgré quelques chutes parce qu'elle ne sait pas rester tranquillement assise sur une chaise "de grand" ou parce qu'elle suit les puéricultrices partout quitte à se coincer les doigts dans une porte, je pense pouvoir dire que ça y est, le prégardiennat n'est plus synonyme de l'enfer (pour elle, comme pour moi).

     

    Quant à moi, j'ai soufflé il y a peu mes 31 bougies.

    Grâce au chéri (et à ma belle-mère qui a accepté de garde la Boulette pour la nuit), j'ai pu profiter d'un massage corporel on ne peut plus relaxant dans le Spa d'un hôtel de charme, d'un bon resto en amoureux et enfin (et surtout) d'une longue nuit réparatrice sans réveils nocturnes ni trop matinaux.

    Une belle parenthèse salvatrice avant les fêtes qui approchent à grand pas (fêtes pour lesquelles je me suis ruinée, en passant).

    Le sapin est prêt, décoré par maman et la Boulette.

    Les cadeaux sont emballés (et plus ou moins bien planqués pour que la Boulette ne les trouve pas).

    Le menu de Noël est prévu.

    Bref, il ne reste plus qu'à se réunir en famille pour célébrer cette belle fête de fin d'année.

     

    A tous et à toutes, je vous souhaite déjà de joyeuses fêtes ainsi qu'une merveilleuse année 2018.

    Profitez de vos proches, de votre famille et de vos bébés.

    Et prenez soin de vous.

     

     


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  • Adaptation

     

     Je vous en parlais il y a quelques jours : La Boulette et la crèche, c'est de l'histoire ancienne.

    Il y a quelques jours, ma fille, à 18 mois, a débuté la "petite école" (comprenez le prégardiennat, accueillant les enfants de 18 mois à 3 ans - transition entre la crèche et la 1ère maternelle).

    Comment vous dire...

    Ce changement ne s'est pas déroulé comme une lettre à la poste.

    En grande partie parce que le prégardiennat, c'est très différent de la crèche.

    Une succession de grandes pièces,

    Des dizaines de "grands" qui courent dans tous les sens,

    Un repas pris sur une vraie petite chaise, à table (et pas sur une chaise haute),

    Des puéricultrices qui ont l'habitude de gérer les plus grands et qui ne veulent pas les habituer aux "bras"...

    Bref, au prégardiennat, on est loin de l'ambiance cocooning de la petite crèche familiale où les puéricultrices aux petits soins connaissaient parfaitement les besoins et les habitudes de chaque enfant.

    De fait, la Boulette, qui est plutôt du genre exigeante, qui a besoin d'être occupée constamment et qui est une grande fan des bras des adultes, est loin d'y trouver son compte.

    Je m'y attendais un peu, mais quand bien même, cette transition vers le monde des "grands" n'est pas facile, aussi bien pour la Boulette que pour sa maman.

    Imaginez-vous laisser votre bébé dans un environnement qui lui est inconnu, entourée d'autres enfants également inconnus (et dont le quart pleure à chaudes larmes), lorsque celui-ci ne veut pas lâcher vos bras et crie en pleurant "mamaaaaan!" (traduction : maman ne me laisse pas ici s'il te plaît ne m'abandonne pas !).

     Parce qu'il faut aller bosser, et parce que tu te rassures en te disant "elle doit s'adapter, elle n'en sera que plus autonome par la suite, il faut juste un peu de temps", tu t'obliges donc à poser ton enfant qui pleure toujours et à partir sans te retourner, le coeur gros et les larmes aux yeux, tout en tentant de ne pas laisser la culpabilité t'envahir tandis que tu vas passer ta journée loin d'elle.

    Le soir, à peine rentrée du travail, tu cours alors pour rechercher ta fille et la prend dans tes bras, humes son odeur à plein poumons et la couvres de bisou tout en lui demandant pardon intérieurement de l'avoir laissée 10 heures de suite dans les mains de parfaits inconnus.

    Bref, vous voyez le tableau de ces premiers jours au prégardiennat.

    Rien qui sort de l'ordinaire : une maman qui culpabilise, un bébé qui a un peu de mal à s'adapter.

    Ça ira mieux dans quelques semaines...

     

    Non ?

     


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  • Coco

     

    Pour une raison qui m'échappe, la Boulette a développé une passion pour les volailles (et les chiens, mais ce n'est pas le sujet).

    Les poules et les coq en particuliers, rencontrent un franc succès, et sont, d'une manière totalement craquante, surnommés les "Coco" par la Boulette.

    Dans ses livres, dans un dessin animé, sur une image ou dans la réalité, dès que la Boulette voit un Coco, son visage s'illumine tandis qu'elle répète à tue-tête "Coco!!", "Coco ?", "Oooh Cocoooo!!".

    De fait, je l'emmène de temps en temps au parc où l'on rencontre des lapins, des moutons, des ânes et.. des Coco.

    Si elle aime flâner quelques minutes devant les chèvres, c'est bien devant l'enclos des poules qu'elle peut rester scotchée durant 20 minutes, tentant gentillement de les nourrir avec des cailloux et des feuilles d'arbres qu'elle essaie tant bien que mal de faire passer à travers le grillages (mais, qui, de toute évidence, ne rencontrent pas un franc succès).

    Malgré cette fascination pour les poules, la Boulette ne les nomme pas sans raison.

    J'étais donc fort étonnée, il y à quelques semaines, alors que je ramenais la Boulette à la maison après une journée à la crèche, quand elle s'est mise à dire "Coco!" sans s'arrêter.

    Une fois installée dans son siège-auto, j'ai allumé le moteur de la voiture, et 5 mètres plus loin, les "Coco" se sont mis à pleuvoir.

    J'ai bien sûr regardé tout autour de nous, bien que sceptique à l'idée de croiser une poule sur le trottoir, afin de comprendre ce qui provoquait cette avalanche de "Coco".

    Pas de Coco aux alentours, évidemment.

    Puis, 3 minutes plus tard, arrivée à la maison, et m'étant résignée à ne plus tenter d'élucider ce mystère, j'ai compris.

    Car en coupant le contact de la voiture, j'ai également mis fin au dernier tube de Julien Doré qui passait sur les ondes.

     

     Coco câline.

     

     

     


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