Il aura été mon allié à raison de 3 fois par jour durant plus de 12 semaines.

Mais aujourd'hui, à 35 SA, L'Utrogestan et moi nous empruntons des chemins différents.

Lui celui de ma table de nuit où s'amasse de nombreuses boites de médicaments.

Moi celui de la naissance de ma Chouquette.

Car à 35 semaines, "on" (entendez le corps médical) ne retient plus les bébés. On arrête les hormones, et on laisse le corps faire son travail de préparation.

Plutôt flippant de se dire que si Jacqueline veut sortir, elle sortira.

Et même si je me sens mieux préparée qu'il y a quelques semaines, je ne suis pas encore prête à donner naissance.

Je veux attendre 37 Sa minimum. 39 ou 40 dans l'idéal.

Là encore, mon côté contrôle freak et prévisionnel se voit mis à dure épreuve.

Mais après tout qui ne l'est pas avec l'arrivée d'un enfant dans sa vie ?

Je vous disais ici que le stress était monté d'un cran alors que la fin de ma grossesse approchait et que beaucoup de choses restaient à faire.

Deux semaines plus tard, les choses ont avancé (tout comme ma dpa d'ailleurs...), mais, évidemment, je suis encore loin d'avoir bouclé tout ce qu'il reste à faire.

Pour m'encourager (oui, ce blog doit aussi servir à ça), je fais donc un point sur ma fameuse liste.

• Trouver un prénom : On en a (un peu) discuté avec le Chéri, mais nous ne sommes toujours pas décidé... Il est fort probable que nous nous décidions en voyant la tête de Jacqueline... Qui l'eut cru ? Surtout pas moi..
• Monter le lit cododo : Le Chéri s'y est mis. Je me retiens depuis lors de "faire" le lit de peur que les beaux draps que j'ai lavé ne prennent la poussière en attendant d'y poser Jacqueline.
• Poncer, peindre et monter (3 étapes qui bien sûr ne peuvent se réaliser en même temps - ce qui ne fait que rallonger le moment où ce point pourra être rayé de ma liste) l'ancien lit à barreau de la cadette du Chéri : Les deux plus grosses étapes sont réalisées. Reste plus qu'à monter le lit.
• Terminer de décorer la chambre : J'ai avancé. Je vous montrerai tout en détails. Mais ce n'est pas fini. Il y a encore du boulot !
• Laver et repasser (oui je suis optimiste sur ce dernier point) tous les vêtements de Jacqueline : Fait (et contente que ce soit derrière moi)
• Préparer la valise pour la maternité (et avant, lister ce que je dois emporter - les listes, un cercle vicieux...) : En cours... La liste est faite tout comme la valise de Jacqueline. J'ai entamé la mienne, mais il y aura des choses à rajouter en dernière minute (notamment les quelques vêtements de grossesse que je possède et que je suis toujours en train de porter...).
• Comprendre (et m'entraîner un peu si possible) comment fonctionne la poussette et les sièges auto qui l'accompagnent) : A faire.. Encore.
• Assister à 3 séances d'informations proposées par la maternité (allaitement - accouchement - rythme du bébé) : J'ai assisté à une séance sur trois.
• Acheter des soutiens-gorges et des robes de nuit d'allaitement.
• Laver ma voiture et la passer au contrôle technique (oui je sais, ce n'est pas vraiment lié à Jacqueline.. Quoi que... Je me vois mal installer un nourrisson sur la banquette arrière de cette épave) : Et elle est passée du premier coup ! Un grand progrès par rapport aux années précédentes.
• Penser aux faire-parts (et par "penser", j'entends bien sûr choisir un texte, un modèle, lister les adresses, blablabla) : J'en suis au point mort...
• Terminer la liste de naissance : Avancé, mais pas finie !
• Trouver des cadeaux pour les anniversaires du chéri et de ma mère (qui ont eu la bonne idée de naître 3 semaines avant ma DPA) : Point mort également...
• Nettoyer de fond en comble notre appartement (et là, je vais avoir besoin d'aide) : Euuuuh.. La présence d'un chat et deux belles-filles durant les deux prochaines semaines rend ce projet vain et inutile.
• Passer au travail afin de négocier une date de reprise avec le manager : Fait. Mais j'attends toujours la réponse de celui-ci (ça se voit qu'il a le temps, lui !).

Au début de ma grossesse, en septembre 2015, une des premières choses qui m'est venue à l'esprit en calculant ma DPA était que Jacqueline allait être un bébé collection "Printemps/Eté". Mais qui dit bébé d'été dit aussi grossesse d'hiver.

J'ai donc prié très très fort pour traverser indemne l'hiver et ses nombreux microbes, sachant pertinemment qu'être malade sans grossesse, c'est pas gai, mais qu'être malade enceinte, c'est non seulement stressant mais aussi moins aisé à soigner.

Et mes prières se sont exaucées. 

J'ai échappé aux microbes de l'hiver.

Aux sinusites à répétition du Chéri.

Aux gastro-entérite de mes belles-filles.

Aux bronchites qui me cassent littéralement les côtes quand arrivent les fêtes de fin d'année.

Oui mais voilà. Le Dieu que j'ai invoqué doit être à cheval sur les mots, car à peine l'hiver passé, me voilà en proie avec une angine/trachéite/sinusite (choisissez, j'ai de tout en réserve) carabinée.

Adieu les sirops, la lidocaïne et les anti-inflammatoires.

Cette fois, je dois m'en remettre aux bons vieux remèdes de grand-mère pour tenter de faire fuir ces vilains microbes.

Je me suis donc munie d'une écharpe, de miel et de citron, de Daphalgan, d'un thermomètre, de pastilles homéopathiques, de plusieurs boites de mouchoirs ainsi que de ce cher Stérimar (ça vous rappelle des souvenirs d'enfance ? Moi aussi).

Le tout en restant au chaud dans mon canapé (pour ne pas changer) à pester contre le printemps et ses soit-disant beaux jours.

Moi qui pensait être passée entre les mailles du filet, me revoici à la case départ, à prier cette fois pour que le printemps me laisse tranquille au moins jusqu'à ma DPA.

Bon rétablissement à toutes !

A 7 semaines de la fin (si tout va bien), je commence doucement (euphémisme évidemment) à sentir mon ventre me peser.

Les ligaments reliant le bas du ventre et le haut de mes cuisses doivent être tendus au maximum, car le soir surtout, marcher (ou me lever, ou me retourner dans mon lit, ou me lever, bref "vivre") devient douloureux.

Et pourtant, ma Chouquette doit encore bien grossir pour atteindre au moins 2.8 kg à la naissance.

Quant à mon poids à moi, il continue à stagner, descendre un peu, puis monter un peu.

Poids : 50 kg

Prise de poids depuis le début de la grossesse : 7,3 kg

Tour de ventre : 94 cm

Pas très parlant n'est-ce pas ? 

Et pourtant il s'agit bien des fesses de ma fille (si si je vous assure ! ).

Il y a 3 jours, le Chéri et moi nous avons vu, pour la première fois depuis bien longtemps (10 semaines pour être exact), notre Chouquette à l'échographie.

Jacqueline pète la forme et tout va parfaitement bien.

Elle pèse exactement 1.845 kg.

Nous n'aurons probablement pas un gros bébé (estimé à moins de 3 kg à la naissance), mais étant donné mon gabarit (et celui de mon vagin), ce n'est, selon la gynécologue, pas plus mal pour que je puisse lui donner naissance naturellement.

Dans exactement 2 semaines, soit à l'approche des 35 Sa, je pourrai enfin arrêter mon traitement d'Utrogestan car à ce stade, "nous ne retenons plus les bébé" (dixit Madame Gygy).

Oui mais bon, si elle pouvait encore rester au chaud quelques semaines de plus, ce serait une bonne nouvelle (pour elle, pour nous, et pour que tout soit prêt pour son arrivée).

Nous approchons de la fin quoi quoi qu'il en soit, et je ne suis pas encore prête à délaisser mon statut de femme enceinte et mon gros ventre. 

Et pourtant, il va bien falloir que je m'y prépare !