• Les joies de la grossesse... Côté littéral

     

    Lorsqu'on parle de "joies" de la grossesse, il est courant de l'entendre au sens figuré (j'y viendrai dans un prochain billet). Pour changer, j'ai donc décider de vous parler des joies de la grossesse... Des vraies !

     

     Des cheveux parfaits

    J'ai la chance d'avoir hérité des gênes capillaires "volume", "brillance" et "résistance" de ma mère. Honte à elle donc, qui a eu l'idée peu lumineuse de me faire une coupe "garçonne" à 12 ans. Je l'ai tellement détestée (la coupe, pas ma mère - quoi que) que depuis lors, je porte les cheveux longs.. Très longs.

    Le hic ? Les cheveux gras, qui m'obligent à me laver la tête un jour sur deux depuis l'âge de 14 ans. Quand vous avez 6 tifs sur le crâne, pas de soucis, mais quand vous en avez des millions faisant chacun 50 cm de long, se laver (et surtout se sécher) les cheveux devient une entreprise énergivore et tempivore (mon blog, mes mots) effroyable.

    Quelle ne fût donc pas ma surprise quand quelques semaines après le TG positif j'ai constaté que mes cheveux ne graissaient plus ! Je bénis tous les jours cette hormone de grossesse qui me fait gagner un temps fou puisque j'ai réduit mes séances shampoing/après-shampoing/démêlage/séchage à deux (voire une quand j'ai la femme) fois par semaine.

    Dommage que ça ne dure que 9 mois !

     

    Ma rupture avec la litière du chat

    Je pense ne jamais vous avoir parlé de mon chat (et là vous vous dites tant mieux on s'en fout!). Et pourtant il mériterait un article entier. Je vais donc me contenter d'un paragraphe pour vous expliquer qu'en tant que digne fille de vétérinaire, j'aime les animaux. J'ai toujours vécu avec des animaux et, lorsque je vivais chez lui, je pouvais passer des heures avec mon paternel pour l'aider à opérer un chien ou à sauver un oisillon tombé du nid.

    De fait, quand j'ai emménagé avec chéri (qui lui préfère largement les animaux dans son assiette que dans son canapé - re incompatibilité), j'ai exigé d'avoir au moins un chat. Bon gré mal gré (bon, je le reconnais, parce qu'il n'avait pas le choix), il a accepté.

    Nous avons donc il y a 3 ans adopté un petit chaton qui a vite pris ses aises dans notre appartement.

    Manque de bol, nous sommes tombés sur un des seuls chats en Belgique qui combine tous les défauts pouvant exister au sein de l'espèce féline : gourmande, voleuse, pas câline pour un sou, sournoise, antipathique et à la limite agressive. Et, pour couronner le tout, mon chat possède des intestins qualifiés de "pourris" par le chéri, ce qui lui vaut le surnom de "chat qui pue" (surnom made by Le Chéri, ai-je besoin de la préciser ?). Résultat : nous suffoquons régulièrement lorsque celui-ci décide d'aller rendre visite à sa litière.

    Jusque là, et étant donné le peu d'affect dont chéri dispose pour notre petit félin, je me chargeais de changer sa caisse régulièrement afin de nous éviter l'asphyxie.

    Mais, toxo oblige, j'ai dû passer les rênes à mon cher et tendre depuis 5 mois.

    Et, évidemment, il n'a pas eu d'autre choix que d'accepter cette nouvelle responsabilité (ce qui n'a, je m'y attendais, pas eu l'effet de rapprocher ces deux êtres qui ne s'appréciaient déjà pas beaucoup).

    Mais de mon côté (et même si devant chéri je fais mine de le plaindre sincèrement), je suis RAVIE de pouvoir respirer pendant 9 mois!!

     

    A moi la légèreté

    Je le reconnais. En tant normal, j'ai pas les muscles de Terminator. Ce serait même plutôt l'inverse.

    De fait, je ne suis que très moyennement performante en ce qui concerne le port de sacs de courses ou autre charge lourde (lourde pour moi, on est bien d'accord).

    Mais depuis que Miss Converse nous a dit que les charges lourdes m'étaient totalement interdites, chéri se précipite pour prendre la relève (parce que lui des muscles il en a et pas qu'un peu).

    Adieu les efforts pour déplacer des mannes à linge pleine à craquer et les packs d'eau !

    Dorénavant la chose seule lourde que je dois porter, c'est Jacqueline (et c'est bien assez).

     

    Vous avez dit paresseuse ?

    Auparavant, la culpabilité me rongeait lorsque je passais ma soirée dans le canapé à ne rien faire d'autre que... rien!

    Aujourd'hui, et malgré un vieux reste de cette culpabilité qui s'accroche comme une moule sur un rocher, le far niente a trouvé sa justification.

    Quand je ne fais rien, je me dis que c'est pas plus mal pour ma santé, et donc celle de Jacqueline. J'ose me laisser dorloter par mon chéri et ses petits plats spéciaux home made réclamés parfois en dernière minute juste "parce que j'en ai envie".

    Après tout, si ce n'est pas pendant ces 9 mois, ce sera quand ?

    Faites vous plaisir!

     

    Les places de parking réservées pour les femmes enceinte

    Et bien oui, à bientôt 5 mois de grossesse, je me permets déjà de me garer sur ce type de place quand je fais mes courses (ce qui n'arrivera probablement plus beaucoup étant donné que la MAP est devenue ma nouvelle compagne).

    Encore faut-il qu'elles ne soient pas déjà occupées par des jeunes hommes seuls aussi frais et pimpants que Mary Poppins!! 

    Et ça, ça m'énerve !

     

    Manger (un peu) plus sans (trop) culpabiliser

    Oui on sait. Manger deux fois mieux et non deux fois plus.

    Mais n'empêche, les besoins d'apports caloriques nécessaires pour la femme enceinte augmentent au fur et à mesure de la grossesse. S'il est donc indispensable de s'alimenter correctement, il est tout aussi important de ne pas s'interdire de manger à sa faim.

    Et, je l'avoue, de craquer ponctuellement pour une succulente pâtisserie, un délicieux dessert ou pour celles donc le penchant est plus salé, un paquet de frites bien gras.

    Il n'y a pas de mal à se faire du bien, pour autant bien sûr que ces craquages ne constituent pas un régime alimentaire unique.

    Personnellement, je n'hésite pas à me faire plaisir !

     

     

     

     

     


    4 commentaires
  • MAP à 5 mois de grossesse : On décompte

     

     

    24 Sa aujourd'hui. Et une semaine depuis la fameuse annonce de "menace d'accouchement prématuré" pour cause de contractions régulières et inexpliquées.

    7 jours de passés. Une semaine remplie de beaucoup de questions, d’inquiétudes, de repos forcé et d'examens médicaux.

    Mais une semaine de moins en MAP. Voilà qui est encourageant.

    Si bien sûr j'omets volontairement de regarder le pronostic vital d'un bébé prématuré durant les 4 prochaines semaines. 

    Mais, qu'on se le dise, autant être éclairé sur le sujet, et savoir exactement à quoi s'attendre en fonction du stade de la grossesse. J'ai donc décidé de faire un point et d'avancer pas à pas, d'objectif en objectif, vers le but final : le terme.

     

    A 24 SA, soit 22 semaines de grossesse

    Ma Chouquette ne pèse qu'environ 500 grammes et fait moins de 30 centimètres. A ce stade, on ne parle pas de prématurité, mais d'extrême prématurité, voire de fausse couche tardive. Les chances de survie sont proches de 0.

    A 26 SA, soit 24 semaines de grossesse

    On ne parle plus de "prématurité extrême" mais de "très grande prématurité" (notez la touche positive). Le pronostic vital s'améliore mais reste faible et associé à des séquelles importantes.

    A 28 SA, soit 26 semaines de grossesse

    Bébé passe un cap important. Il passe d'une très grande prématurité à une "grande prématurité". Il pèse entre 800 et 900 grammes et mesure plus de 30 cm. Le pronostic vital est engagé, mais les chances de survie dépassent 50%. Les poumons ne sont pas encore suffisamment développés pour fonctionner de manière autonomes et nécessitent une assistance permanente.

    A 30 SA, soit 28 semaines de grossesse

    Le 7ème mois de grossesse est entamé. Bébé reste dans la catégorie des grands prématurés. Il pèse maintenant entre 1 et 1,5 kg. Ses chances de survie dépassent les 75% mais à 20% de chances de conserver des séquelles importantes de sa prématurité.

    A 32 SA, soit 30 semaines de grossesse

    A 32 Sa révolu, on parle de prématurité et non plus de grande prématurité. Il n'est pas capable de s'alimenter ni de de respirer sans assistance mais ses chances de survie dépassent 90%.

    A 34 SA, soit 32 semaines de grossesse

    Bébé pèse plus de 2 kilos et mesure plus de 40 cm. Si 'accouchement survient à ce stade, il reste prématuré mais son pronostic vital est bon. Hormis les poumons qui ne sont pas encore totalement fonctionnels, ses autres organes sont développés.

    A partir de 37 SA

    Le bébé est à terme. Il ne fait plus partie de la catégorie des prématurés.


    votre commentaire
  • Lever le pied pour cause de MAP : un nouveau challenge

     

     

    Avoir un mois en mode "off" pendant lequel tu n'es sensée ne rien faire d'autre que te reposer, rester couchée dans ton sofa (ou mieux, dans ton lit) et penser à toi...

    Y aurait de quoi faire des jaloux.

    Pas de courses à faire, ni de ménage, ni de kilomètres en voiture dans les embouteillages pour aller bosser...

    Avoir enfin du temps libre pour soi. Pour te mater la télé et tes séries préférées pour lesquelles tu as accumulé tellement de retard qu'il te faut revisionner l'épisode 1 pour te souvenir de l'intrigue. Pour ne penser à rien et laisser vivre comme un chat.

    Oui. De prime abord, ça semble plutôt sympa. 

    Si tu omets bien sûr la raison qui te cloue au lit et l'angoisse qui l'accompagne.

    Et si, contrairement à moi, tu fais partie de cette partie de la population des femmes qui ne sont pas maniaco organisées et dont le côté prévoyant et contrôle freak est une nécessité pour survivre.

    Oui mais voilà, moi, et je le reconnais aisément, je ne suis pas ce genre de femme.

    Non. Moi je fais des listes pour être sûre de ne jamais rien oublier.

    J'aime programmer pour ne jamais être prise au dépourvu.

    J'aime que chaque chose ait une place à elle dans mon appartement.

    J'aime que le linge soit lavé, sec, repassé et rangé dans les armoires à la fin du week-end pour ne plus avoir à y penser durant la semaine.

    J'aime dormir dans des draps propres et que la poubelle des toilettes ne déborde pas de rouleaux de papier WC.

    J'aime consulter le stock de l'article que je souhaite acheter chez Ikéa afin d'éviter de m'y rendre inutilement.

    J'aime passer une éponge sur la table à manger pour que les miettes n'y traînent pas jusqu'au prochain repas.

    J'aime les dates. J'aime les programmes. J'aime planifier pour ne pas perdre de temps.

    Un tantinet maniaque ? Ou carrément dérangée ?

    Peut-être. Mais la plupart du temps, ça facilite la vie à mon entourage (et particulièrement au Chéri qui n'a qu'à lever les yeux vers le calendrier familial pour pouvoir répondre à son meilleur pote qu'il est dispo pour une bonne bouffe le 16 au soir car il n'a pas la garde de ses enfants).

    D'autant plus que ce côté prévoyant et organisé, je ne l'impose pas aux autres. Je ne l'impose qu'à moi-même.

    Je fais en sorte que les choses se déroulent comme prévu, quitte à devoir me plier en 4 pour y parvenir, sans devoir dépendre des autres.

    Je gère seule. Et jusqu'ici, j'y parvenais parfaitement.

    Oui mais voilà. Quand tu es en MAP, il y a un hic.

    Non seulement il te faut confier les rênes, mais également accepter que ce que tu confies aux autres ne soient pas fait exactement comme toi tu l'aurais fait.

    Alors, quand tu te lèves le matin et que tu découvres la table de la salle à manger couverte des restes du repas de la veille, il faut te faire violence pour conserver ton objectif en tête (le canapé).

    Il te faut accepter de dormir dans des draps qui auraient bien besoin d'être changé parce que personne autour de toi n'a le temps ni l'envie de s'y coller.

    Il va te falloir accepter que la poubelle attendra d'être sortie et continuera à déborder jusqu'à ce qu'un autre se décide à la vider.

    Et, pire que tout, il va te falloir accepter que ce que tu avais en tête pour préparer la future arrivée de ton premier enfant ne se fasse pas au moment où tu l'aurais voulu, mais au moment où les autres accepteront de le faire à ta place.

    Dépendre des autres.

    Lâcher prise.

    Accepter que les choses ne soient pas faites à ta façon.

    La MAP, c'est un sacré challenge. 

     

     


    8 commentaires
  • 23 SA

     

     

    23 SA et des poussières.

    Ce n'est pas cette fichue MAP qui m'empêchera de respecter ma petite tradition bi-mensuelle qui consiste à faire le point sur mes rondeurs.

    Let's go.

    Terme (?) : 6 mai 2016

    Trimestre 2

    Poids : 45 kg (stand-by depuis 15 jours)

    Etat de santé : tendue (il vaut mieux en rire un peu non ?)

     

     

    A part ça, il est quand même important de préciser que les contractions semblent diminuer depuis 24h, ce qui est en soi une très bonne nouvelle. Est-ce l'Utrogestan qui commence (enfin) à agir ? Le repos qui commence à payer ? L'absence de trajet en voiture ? Un peu des trois ?

    Petite accalmie ou premier pas vers un arrêt définitif des contractions, seul le temps me le dira.

    En attendant, je souffle un peu, et reviens peu à peu à la vie (toujours depuis mon canapé, cela va sans dire).


    votre commentaire
  • Lever le pied pour cause de MAP : un nouveau défi

     

     

     

    8h23 ce dimanche matin, mes yeux s'ouvrent.

    Il ne faut qu'un tiers de seconde à mon cerveau pour se remémorer l'affreuse journée d'hier et ses contractions.

    Instinctivement, mes mains se posent sur mon ventre. Une bouffée d'angoisse me sert la gorge.

    Un instant plus tard, je sens à nouveau ma peau s'étirer sous mes mains, déformant mon ventre, signe d'une nouvelle contraction.

    Le lien de cause à effet entre le stress et les contractions me saute aux yeux à cet instant précis.

    Je souffle un bon coup, repose ma tête sur l'oreiller et tente de me laisser envahir par des pensées positives dénuées de tout ce qui traite de près ou de loin à ces 3 initiales.

    Les contractions continuent pourtant pendant une trentaine de minutes, toujours fortes, toujours régulières.

    Et puis, peu à peu, elles se dissipent, jusqu'à disparaître.

    La matinée se passe avec mon canapé, la télé et, oh miracle, sans aucune contraction.

    Le repos, ça a du bon finalement.

    En mère poule qui se respecte, ma mère est passée faire un brin de ménage (comprenez nettoyer de fond en comble mon séjour et la cuisine) et m'a préparé un de ses bons petits plats.

    Nous avons mangé à table tranquillement puis j'ai repris place sur celui qui deviendra sans doute mon plus fidèle compagnon pour les mois à venir : mon canapé 3 places.

    Serait-ce parce que je me suis assise pendant 30 minutes ? Ou parce que je me suis retenue de faire pipi pendant quelques minutes ? Quelle qu'en soit la cause, à 13h30, les contractions refont leur apparition une fois couchée.

    Je patiente. J'attends qu'elles passent. J'observe mon ventre prendre des formes allienesques (mon blog, mes mots) tout en priant silencieusement pour que ma Chouquette n'en soit pas dérangée.

    15h enfin, les contractions semblent s'espacer.

    16h, elles reprennent de plus belle.

    Je sens à nouveau la panique m'envahir. Que dois-je faire ? Et si mon col s'était modifié ? Dois-je contacter l'hôpital ? Heureusement, je sens ma fille bouger. Sans arrêt. Une partie de moi en est rassurée. Une autre s'en inquiète : et si elle bougeait parce qu'elle en souffre ?

    Je suis perdue. Je discute avec des copines compréhensives qui tentent de me soutenir tant bien que mal.

    L'une d'elle surnomme ma fille "La tornade". Ca lui va bien. Elle bouge tellement...

    Le Chéri qui revient d'un anniversaire avec ses filles tente lui aussi de me rassurer. 

    "Il n'y a rien à faire. Tu as entendu la gynécologue hier à l'hôpital. Ton col est fermé. Allonge-toi. Repose-toi."

    17h, les contractions ont disparu. Je souffle.

    Mais jusqu'à quand ?

    Combien de jours encore à attendre que les contractions disparaissent ? A appréhender leur venue ? A m'angoisser à l'idée qu'elles aient un effet néfaste sur ma Chouquette ? A me demander si oui ou non je dois aller aux urgences pour me faire examiner ?

    Combien de dimanches va t-il encore falloir vivre avec l'idée que ma grossesse risque de mal se terminer ?

    Est-ce ça une grossesse en MAP ?

    Vais-je devoir supporter cela jusqu'au terme ? Arriverais-je jusqu'au terme ?

    Autant de questions qui se chamboulent dans ma tête et pour lesquelles je n'ai aucune réponse.

    Attendre et patienter.

    Le titre de ce blog n'aura jamais aussi bien porté son nom.

     


    7 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique