J'entame mon dernier mois de grossesse. Ma Chouquette peut arriver quand elle veut. 

Cette pensée m'excite et m'attriste à la fois.

J'ai hâte de la découvrir. Mais j'appréhende aussi cette absence de vie à l'intérieur de moi et cet état de vide et d'attente dans lequel je me suis trouvée de longs mois durant en attendant le miraculeux test de grossesse positif.

Un peu de nostalgie donc à l'approche du jour J, d'appréhension aussi, et d'envie.

Car malgré tout, si j'aime mon statut de femme enceinte, il est accompagné de quelques inconvénients dont je serai ravie de me débarrasser !

Ce qui va me manquer

• Les sensations similaires à celles des montagnes russes quand ma Chouquette décide qu'il est l'heure de se dégourdir les jambes.
• Les échographies qui nous permettent, le Chéri et moi, de l'observer sous toutes les coutures et d'entendre que "tout va bien".
• Poser ma main sur mon ventre, lui parler et attendre sa réponse (rarement en vain).
• Etre à la maison, chez moi, à ne me consacrer qu'à elle (ou presque).
• Ce sentiment de plénitude et de bien-être lié (du moins je l'imagine) lié à cette grossesse.
• Toujours la même surprise quand elle réagit à la voix de son papa (je ne parle même pas de ses mains... Je suis à la limite de l'envier).
• Les préparatifs liés à son arrivée.
• Ce sentiment de ne jamais être seule (et pourtant je suis plutôt une solitaire, à la base).
• Dormir ! Longtemps, paisiblement... Sans réveils nocturnes angoissants dus à un bébé affamé (oui j'ai de la chance, à 37 Sa, je dors toujours mes 10h par nuit d'une traite).
• Cette excitation liée à l'attente d'un événement unique qui changera ma vie à jamais

Les bonnes raisons de ne plus être enceinte

• Ne plus devoir me rendre au labo tous les mois pour me faire piquer les veines.
• Découvrir enfin la bouille de ma Chouquette !
• Déguster un toast au pâté crème avec un verre de vin blanc moelleux...
• Revoir le bout de mes orteils.
• Ne plus vivre avec ce sentiment d'angoisse permanent qui me dit "Et si elle arrivait trop tôt ?"
• Retrouver une vie sociale.
• Courir ! (dixit la fille qui ne prend aucun plaisir courir habituellement).
• Ne plus devoir vider ma vessie toutes les 15 minutes.
• Retrouver un ventre plat (oui, j'ai de l'espoir).
• Retrouver une vie sexuelle oùlonneseprivederien avec le Chéri.
• Devenir enfin maman

Petit contrôle chez la gynécologue il y a 3 jours, à la veille des 36 semaines.

"Bébé bien bas dans le bassin, col fermé, tout va bien"

"Vous pouvez vivre normalement et reprendre vos activités habituelles" dixit Gygy.

Je l'ai regardée, mi-confuse, mi-surprise, me questionnant secrètement sur ce qu'elle pouvait bien entendre par "activités habituelles" et "vivre normalement" à 9 mois de grossesse.

Certes, depuis 4 mois, je fonctionne au ralenti. Je fais attention à "ne pas en faire trop". Je ne travaille plus, je me déplace avec prudence, je me repose et je laisse le Chéri changer la litière du chat à ma place.

Mais qu'on se le dise honnêtement, reprendre ses "activités habituelles" (je suppose donc d'avant MAP) avec 8 kilos en plus et un ventre qui limite sérieusement ta mobilité, c'est un leurre que je soupçonne inventé par ma gynécologue pour me donner l'espoir vain de pouvoir vivre normalement.

Mais parce que je voulais tester sa théorie (et que, je l'avoue, j'avais un peu d'espoir), j'ai donc tenté de me lancer, guillerette et impatiente, dans trois activités que je m'interdisais jusque là de réaliser le corps léger, l'esprit tranquille et, comme on dit, à 100%.

Le tout accompagné du Chéri (courageuse mais pas téméraire la fille).

La première ; Une séance shopping bébé (une vraie, pas une virtuelle en trio avec ton PC et ta Mastercard).

La seconde ; Une promenade au grand air.

La troisième, mais pas des moindres ; une partie de jambes en l'air sauvage avec le Chéri (qui d'autre ?).

Verdict ?

L'envie et la volonté y étaient. La simple visualisation de ce que pourrait t'entraîner comme sensations de fierté et de bien-être le franc succès de ces activités te mettent de bonne humeur.

Mais j'ai bien été forcée de constater qu'à l'arrivée, tu en ressors (au choix) épuisée, courbaturée, contractée, inquiète d'accoucher dans l'heure qui suit, et globalement insatisfaite de tes prouesses.

Conclusion : Vivre normalement à 9 mois de grossesse, une fois la MAP passée, c'est du vent.

Celles et ceux qui suivent régulièrement ce blog le savent : je ne fait pas partie des personnes les plus zen du monde. Pour me sentir rassurée, j'ai besoin de planifier (voire de contrôler... un peu). 

Pourtant, la grossesse, l'accouchement, et plus globalement les enfants, laissent la part belle à l'imprévu.

Or, accepter de lâcher prise est un processus qui ne m'est pas naturel.

Lors des séances de préparation à l'accouchement auxquelles je me rends régulièrement depuis le 5ème mois de grossesse (accompagnée du Chéri évidemment), quelques minutes sont consacrées exclusivement à la détente, la méditation et la relaxation.

Et je dois dire que si je suis encore loin d'atteindre un niveau de détente optimal, ces quelques minutes semblent bénéfiques.

Encouragée par ma sage-femme et ses podcasts de relaxation, j'ai donc continué à me relaxer régulièrement en solo à domicile.

Que ce soit pour ralentir les contractions, communiquer avec son bébé ou plus simplement pour m'aider à trouver le sommeil et évacuer les trop nombreuses pensées qui inondent mon esprit le soir venu, se laisser guider par une voix apaisante, ça marche pas mal.

Je ne peux donc que vous conseiller (enceinte ou non, d'ailleurs) de vous consacrer quelques minutes de détente par jour. Si ça fonctionne sur un esprit stressé comme le mien, ça marchera pour vous !

Pour les femmes enceintes (et les has been comme moi qui possède encore un lecteur CD), je recommande le CD de relaxation de Sylvie Roucoulès, spécifiquement conçu pour la grossesse.

Armelle Touyarot, sage-femme à Toulouse, propose également un guide d'auto-préparation à l’accouchement sous hypnose que je ne peux que vous conseiller puisqu'il m'aide beaucoup à me détendre (voir à m'endormir) le soir sous la couette. Celui-ci s'intitule "Pas à pas" et est composé d'un livre et d'un CD à écouter et ré-écouter sans modération. Vous y trouverez une dizaine de séances d'hypnose et de relaxation vous permettant non seulement de vivre sereinement votre grossesse mais également de vous préparer à l'accouchement grâce à la méthode de la visualisation.

Sinon, podcastez ! Et détendez-vous...

Les semaines filent... Et voilà que j'entame déjà mon 9ème mois de grossesse.

Le 6 mai 2016, notre fille devrait voir le jour pour la première fois.

Ce moment est à la fois attendu et appréhendé.

Car, même si j'ai hâte de la voir "en vrai", je ne suis pas pressée de quitter mon ventre rond que j'ai espéré si longtemps.

Et pourtant, il va bien falloir le quitter !

Ce dernier mois de grossesse ne s'annonce pas aussi "facile" que les précédents.

Des douleurs similaires à celles des règles vont et viennent depuis quelques jours.

Le ventre commence à peser lourd et ma mobilité et mon indépendance se voient mises à rude épreuve.

Mon esprit est rempli de doutes et de questions...

"Ai-je bien pensé à tout ? Ne va t-elle manquer de rien ? Qu'est ce qui nous manque encore ? Tout est-il prêt ? Suis-je prête ?"

Et, parallèlement, chaque petite douleur, chaque perte liquide (on se dit tout hein) m'interroge quant à savoir "Et si c'était LE moment ?"

Il n'est pas rare que les femmes enceintes ayant vécu un épisode de menace d'accouchement prématuré au cours de leur grossesse accouchent finalement après terme ou doivent être déclenchées.

L'esprit (encore celui-là ! Est-il la cause de tout ?) ayant été tellement entraîné à tenter de retenir ce bébé à l'intérieur du corps, il ne veut pas lâcher prise, même quand le moment est venu.

Et même si je ne tiens pas à être déclenchée, mon esprit à moi n'est pas encore prêt à libérer ma Chouquette.

Mais ça viendra. Bientôt.

J'ai la sensation d'être énorme.

Et, même si je le suis sans doute un peu, mon ressenti "éléphantesque" ne correspond pas à ce que je découvre dans le miroir quand je me regarde de profil, et encore moins à ma prise de poids.

Tant mieux allez-vous me dire !

Tour de taille : 94 cm 

Poids : 49,8 kg

Voilà maintenant plus d'1 mois que je ne prends plus un gramme, voire que j'en perds un peu.

Qui a dit que le troisième trimestre était celui où les femmes enceintes grossissaient le plus ??