• Des qualificatifs qui lui vont bien

     

     Je ne m'attendais pas à toi, ma Boulette.

    Dès le début, tu m'as surprise, par bien des aspects.

     

    Tu n'es pas le bébé que je m'étais imaginé avoir, alors que tu étais dans mon ventre, et même avant cela.

    Tu en est en fait, le strict opposé.

     

    Tu m'as déboussolée,

    m'obligeant à revoir mes projections et mes perspectives, 

    me rappelant, à ta façon, que tu étais une petite personne à part entière,

    qui n'était ni mon double ni celui de ton papa.

     

    Un bébé dynamique,

    très intelligent et curieux.

    Un bébé débordant d'énergie,

    au caractère bien tranché.

    Un bébé têtu,

    qui sait ce qu'il veut et ne veut pas.

    Un bébé sensible,

    affectueux et sociable.

    Un bébé drôle,

    qui rit et fait rire ceux qui l'entourent.

    Un bébé impatient,

    brusque et bouillonnant de fougue.

    Un bébé avide de faire de nouvelles découvertes,

    qui ne supporte pas de rester calme et immobile ne serait-ce qu'une seconde.

    Un bébé très attentif au monde qui l'entoure.

     

    Ces particularités font de toi un bébé certes fatigant,

    mais tellement attachant.

    Tu es si spéciale. 

    Hors du commun.

    Tu attires les regards, les questionnements, les réflexions.

     

    Tu n'est pas le bébé calme, doux et patient que je m’imaginais avoir.

    Tu es bien mieux que ça.

    Tu es ma fierté.

    Tu es ma vie.

    Et pour rien au monde, je ne t'échangerais contre le bébé de mon imagination.

     

     


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  • On prépare les vacances (avec bébé) !

     

     

    C'est bientôt les vacances !

    Et cette année, comme l'année passée, nous avons loué une maison dans la campagne, entre la Dordogne et le Lot.

    Sauf que cette année, nous partons 2 semaines.

    Et que, cette année, nous ne partons plus à 3 (la Chéri, la Boulette et moi), mais à 13.

    6 enfants (Boulette comprise), et 7 adultes.

    Au programme : far niente (tant que faire ce peut, avec 6 enfants et une Boulette...), piscine, promenades, soleil, saucisses grillée sur barbecue et détente.

    Les vacances, ce n'est pas une nouveauté pour la Boulette.

    Rappelez-vous, je vous avais parlé de notre périple de l'époque, alors que la Boulette avait 4 mois tout juste (c'était ici, ou encore ).

    Certes, changer d'environnement nous avait fait du bien.

    Mais ces vacances m'avaient également permis de réaliser à quel point il n'était possible de rien faire avec la Boulette, qui à l'époque ne s'endormait qu'au sein, hurlait en poussette et en voiture.

    Nous nous étions retrouvé "coincé" à l'intérieur ou sur la balancelle, et chaque sortie était une épreuve, puisque la Boulette ne faisait que crier.

    Cette année, les choses seront bien différentes (du moins j'espère).

    D'abord, nous (comprenez la Boulette et moi - le Chéri lui préfère la voiture - aérodromophobie quand tu nous tiens) prenons l'avion.

    Une grande première pour la Boulette (et une raison supplémentaire de faire flipper maman).

    Ensuite, la Boulette a grandi.

    Elle dort maintenant seule dans son lit. Sans avoir besoin d'un téton en bouche ou d'être bercée dans une balancelle (dans les bras de môman) pour trouver le sommeil. Et même si elle ne fait plus qu'une sieste par jour, ce sera toujours 1 heure ou 2 de liberté que je pourrai m'octroyer.

    Les nuits seront elles aussi différentes puisque, mine de rien, de ce côté là les choses n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles étaient il y a 10 mois.

    La Boulette s'endort seule, sans moi. Se réveille certes (trop) tôt le matin, mais ne se réveille plus toutes les 2 heures la nuit pour récupérer le sein de maman perdu en court de route.

    Cette année, la Boulette sera entourée de ses cousins et de ses demi-soeurs, ce qui va l'enchanter (et probablement la frustrer un peu, puisque ces derniers ont quelques années de plus - et qu'elle ne saura pas les suivre dans toutes les activités).

    Lorsqu'on partira, la Boulette aura 14 mois. Il est donc possible qu'elle sache marcher. Ce qui aura ses avantages (mais aussi ses inconvénients).

    La Boulette sera au grand air. Elle qui adore être à l'extérieur aura de quoi se satisfaire avec le gigantesque jardin et la petite piscine gonflable reçue par sa mamie pour son anniversaire.

    Bon, c'est sûr, je risque de passer mes journées à la suivre partout (surtout si elle marche) et à veiller à ce que le volet de sécurité de la (grande) piscine soit fermé.

    Mais qu'importe.

    J'ai hâte de pouvoir profiter de ma fille, de lui faire découvrir l'eau, l'herbe, la terre, les animaux et toutes les activités possibles de faire à l'extérieur. 

    Le Chéri lui a hâte de pouvoir lui faire goûter les produits locaux, déguster des bons fruits frais et de saison.

    (Et, j'espère, très honnêtement que ces journées chargées en découvertes auront pour effet de l’assommer le soir venu, histoire que les nuits soient longues, bonnes et complètes pour tout le monde - enfin surtout pour moi).

     

    En bref, des vacances qui s'annoncent très différentes de l'année passée.

    Sans doute pas beaucoup plus reposantes.

    Mais bien plus excitantes.

     


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  • Un 1 après... La renaissance

     

    La Boulette est née il y a un peu plus d'un an.

    Et je depuis quelques jours, j'ai enfin l'impression de revivre. 

    L'arrivée du beau temps et les meilleures nuits de ces derniers jours y sont probablement pour quelque chose.

    Ou peut-être ne m'étais-je pas encore permis de penser à autre chose qu'au bien-être de ma fille jusqu'alors.

    Quoi qu'il en soit, je sens que je retrouve peu à peu mon entrain, mon dynamisme, ma joie de vivre.

    Je ne les avait pas tout à fait perdus. Mais je consacrais le peu d'énergie qu'il me restait à ma fille.

    Aujourd'hui, je me surprends à programmer une séance shopping (pour moi, pas pour elle).

    J'ai, pour la première fois depuis longtemps, envie de prendre soin de moi, de me sentir jolie et de m'accorder du temps.

    J'ai envie de me permettre de penser un petit peu à moi (même si, évidemment, ma fille occupe toujours 99% de mes pensées et de mon temps).

    Peut-être parce que je suis aujourd'hui totalement rassurée quant à l'état de santé de la Boulette, qui est moins souvent malade, dort mieux, et ne souffre plus de reflux.

    Peut-être aussi parce que je me sens plus sûre de moi par rapport à ma manière d'être avec ma fille.

    Je la connais mieux. Je connais ses réactions, son petit caractère de tyran, et j'apprends peu à peu à lâcher prise.

    Je suis moins angoissée à l'idée de devoir gérer ses crises.

    Certes, en allant la chercher à la crèche le soir ou dans son lit le matin, je ressens toujours une petite appréhension (De quelle humeur va t-elle être ? Vais-je pouvoir la déposer quelques instants sur son tapis de jeu sans qu'elle râle ou va t-elle vagabonder seule avec le sourire dans toute la maison ?").

    Mais j'apprends à ne plus redouter. A faire face. A passer outre ses couinements de mécontentements.

    Je sais à présent qu'ils ne sont pas dus à un mal-être ou une douleur, mais simplement à son impatience et à son petit caractère bien tranché.

    J'apprends donc à relativiser. Rien de grave.  

     Et ça me fait du bien.

    Me permet de me retrouver.

    Et de renaître, 1 an après avoir donné la vie.

     

     

     

     


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  • Il y a des jours comme ça...

     

    Il y a des jours comme ça où je resterais bien au lit.

    Des jours où je n'en peux tout simplement plus.

    Et où je donnerais beaucoup pour retrouver l'insouciance d'avant.

    Vous savez, les samedis matins où vous vous levez, et où vous n'avez rien de prévu de la journée. Aucune obligation. Les jours où vous pouvez faire ce qu'il vous plaît, décider à la dernière minute d'aller rejoindre des amis, faire un peu de shopping ou juste regarder un bon film confortablement installé sous une bonne couverture en pilou tout doux. Juste un peu de temps pour soi.

    Tout cela devient évidemment impossible lorsqu'on a un enfant. Encore plus lorsqu'on en a plusieurs. Et encore plus quand on une Boulette.

    Car les week-ends, chez nous, sont encore plus épuisants que les jours de semaine, qui sont déjà particulièrement éprouvants.

    La Boulette ne nous laisse au chéri et moi, aucun répit.

    Du lever (trop) matinal au coucher, il n'est pas question de s'asseoir.

    Une fois que je pose le pied par terre pour aller la chercher dans son petit lit, c'est parti...

    Je sais que je ne disposerai plus d'une minute de libre jusqu'au soir, lorsqu'elle acceptera de s'endormir.

    Qu'il faudra que je supporte avec patience ses cris de mécontentements, ses gémissements constants, ses réclamations dont je ne comprends pas toujours le sens.

    Que je reste aux aguets, à chaque minute, pour tenter d'anticiper le prochain hurlement.

    Que je reste calme en toute circonstances, même si je bouillonne intérieurement.

    Que je sois inventive et regorge d'imagination pour trouver de nouvelles activités, de nouveaux jeux, de nouvelles occupations afin d'attirer l'attention de la Boulette et ainsi diminuer le nombre de plaintes de sa part.

    Que je sois forte aussi physiquement, pour arriver à la porter dans mes bras lorsqu'elle a décidé que le sol était devenu un ennemi.

    Heureusement, la Boulette a ses bons jours, aussi.

    Des jours où elle râle moins (en tout cas pas à longueur de journée), où elle est capable de s'occuper seule (même si je suis toujours présente dans la pièce) plus de 2 minutes, où elle rigole aux éclats quand je fais des grimaces, où elle joue à cache-cache avec le chat et s'en amuse...

    Ces jours sont des bénédictions. Ils me font tenir. Mais rendent encore plus durs les lendemains où l'on ne sait pour quelle raison obscure la Boulette devient ce bébé geignard et hypersensible.

    On dit souvent qu'il n'y a pas d'enfant difficile, juste des parents fatigués, stressés et qui manquent de temps pour accorder à leur progéniture l'attention dont ils ont besoin.

    Je ne peux que valider, du moins en partie, cette théorie puisque lorsque les nuits sont mauvaises et que je suis épuisée avant même de sortir du lit le matin, où lorsque je suis malade, il m'est encore plus difficile de supporter et de répondre aux frustrations de la Boulette. Tout est plus dur, tout demande plus d'énergie et d'efforts. Par contre, je dédie toujours tout mon temps à la Boulette, même lorsqu'il y a 1000 autres tâches qui m'attendent. 

    Mais, pas question de se culpabiliser outre mesure non plus.

    Je persiste et signe : il existe des enfants plus difficiles que d'autres. Ou du moins plus exigeants. Et la Boulette en fait partie. Indéniablement.

    Vous allez me dire que je n'ai qu'un enfant. Et que de fait je n'en sais forcément rien.

    Or, je ne suis pas ignare non plus. J'ai un filleul dont je me suis très régulièrement occupée lorsqu'il était bébé (même les nuits) avant d'être maman. Et je vois le comportement des autres enfants.

    Et je le crie encore une fois haut et fort :  il y a des bébés calmes, qui pleurent moins, dont le caractère est plus souple. Des bébés qui n'hurlent pas dans leur chaise haute ni quand on ne répond pas à leur demande dans les 6 secondes. Des bébés plus autonomes, moins demandeurs.

    Bref, il y a des enfants plus difficiles que d'autres à gérer. Et ce qu'on leur dédie 100% de notre temps ou la moitié. Qu'on soit un parent fatigué ou qui pète la forme.

    Car chaque bébé a sa personnalité et ses besoins propres, indépendamment du comportement de son parent, même si celui-ci peut influencer ses réactions.

    La Boulette elle a un caractère bien trempé. Un même geste de ma part va l'indifférer un jour et la faire hurler de mécontentement de lendemain.

    Mais au moins, j'ai appris à reconnaître très vite (dès le réveil en fait) ses bons et mauvais jours. Plus facile d'anticiper la journée et d'adapter les activités en fonction de son humeur. 

    Je n'échangerais ma fille contre rien au monde.

    Mais un peu de répit serait parfois le bienvenu.

    C'est certain.

     

     


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  • Bébé râleur : Quand maman perd patience

     

    Mon bébé patience... Tu parles !

    S'il y a une qualité que la Boulette ne possède pas, c'est bien la patience.

    Ma fille grandit, et son caractère ne fait que s'affirmer jour après jour.

    Si je devais choisir un mot pour décrire mon bébé, ce serait "l'excès".

    La Boulette est excessive. Dans un sens comme dans l'autre.

    Elle ne fait jamais les choses à moitié.

    Quand elle est heureuse, elle éclate de rire.

    Quand elle est contrariée, elle pleure, et puis hurle.

    Et elle passe d'un excès à l'autre... en 3 secondes.

    Et malheureusement pour son entourage, elle est très (trop) souvent contrariée.

    Et passe ainsi le plus clair de sont temps à couiner.

     

    La Boulette hurle :

    - quand je la pose dans sa chaise haute 

    - quand je la sors du bain

    - quand je la change

    - quand je l'habille ou déshabille

    - quand elle a faim ou soif

    - quand elle est contrainte de rester (plus ou moins) immobile plus de 4 secondes

    - quand j'approche une lingette de son visage pour le nettoyer après son repas

    - quand un objet ne semble plus digne de son attention

    - quand elle doit s'occuper seule plus de 2 minutes 10

    - quand je lui mets sa gigoteuse le soir

    - quand elle ne parvient pas à faire quelque chose (ou pas assez vite à son goût).

    - sans raison apparente

     

    En bref, la Boulette râle tout le temps.

     "Comme tous les bébés de son âge" me direz-vous.

    Oui, sauf que non.

    Rétrospectivement, je peux dire que la Boulette a toujours été comme ça.

    Pendant les 6 premiers mois de sa vie, j'ai toujours mis ses pleures, ses crises, ses couinements sur le compte du RGO.

    Elle devait forcément souffrir pour hurler comme ça.

    Pour hurler en voiture, en poussette, où dès qu'elle n'était plus au sein.

    Mais j'en viens à en douter sérieusement.

    Certes au début il y avait du reflux. 

    Mais malgré le traitement et l'éviction des PLV, il n'y a eu que très peu d'amélioration au niveau de son comportement.

    Elle ne mâchouillait plus, elle ne tirait plus la langue, mais elle continuait à pleurer tant qu'elle n'était pas bercée.

    Et si ma Boulette n'avait jamais supporté la moindre frustration, ou du moins y réagissait de manière excessive, et ce, depuis le début ?

    Et si je m'étais accrochée au RGO pour justifier son comportement ?

    Aujourd'hui, j'en suis 100% sûre, le RGO a disparu.

    La Boulette est "juste" un bébé très demandeur, très impatient, très exigeant.

    Et je commence à l'accepter, sans chercher de causes externes à son comportement.

    Cette étape, cette acceptation, revient aussi à accepter le fait que la Boulette est loin d'être le bébé que je m'étais imaginé avoir.

    Je vous en parlais d'ailleurs ici : un bébé calme, curieux et attentif, patient, doux et souriant, comme je l'étais, et comme l'était son père.

    Ne vous méprenez pas, j'aime ma fille plus que ma vie.

    Je lui donnerais tout. Et je l'aime telle qu'elle est.

    Mais il m'a fallu du temps pour d'abord émettre l'hypothèse, puis accepter, que la Boulette n'était pas ce bébé qui nous ressemblerait.

    Que j'étais capable, moi, la timide et la réservée qui ne veut pas faire de vague, d'avoir un enfant qui réagissait si fort à la frustration. 

    Un bébé hyper sensible. Un bébé excessif. Un Babi.

    Un bébé excessivement fatigant qu'il faut toujours occuper.

     

    Attirer son attention sur quelque chose de différent chaque minute, au risque de l'entendre pleurer à nouveau.

     Etre sur le qui-vive sans arrêt.

    Ne rien pouvoir faire d'autre que de m'occuper d'elle quand elle est là.

    Supporter ses crises récurrentes lorsqu'elle rencontre une minuscule frustration.

    Se dire que je vais enfin pouvoir souffler quand je la conduis à la crèche.

    Et culpabiliser ensuite de ressentir ce sentiment de libération.

    Avoir hâte de la retrouver à la fin d'une journée harassante de travail.

    Et ne souhaiter qu'une chose 2 heures après : la mettre au lit pour la nuit.

     

    Je ne m'attendais pas à ce que ce soit tout cela, être mère.

    Et pourtant, il s'agit bien de ma vie de maman.

    Une vie remplie de fatigue, voire d'épuisement, d'énervement et d'impatience, de découragement parfois.

    Mais aussi une vie remplie d'amour et de petits moments de joie lorsque ma fille rit aux éclats ou me fait un câlin.

    Jamais je n'ai aimé aussi fort.

    Jamais je ne me suis donnée autant pour une autre personne.

    Jamais je n'ai eu autant de patience.

    Qui l'eut crû...

     

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    Bébé RGO, APLV et Babi : Témoignage d'une maman épuisée

     

     


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